Rapport
Montée en
puissance de l’arrestation d’enfants
palestiniens
par les occupants
CPI
Photo: CPI
Jeudi 19 septembre 2013
Al-Khalil – CPI
Le jeudi 19 avril de
cette année 2013, la deuxième chaîne
sioniste a diffusé un rapport montrant
une opération musclée d’arrestation
d’enfants dont l’âge ne dépasse les
treize ans, dans le camp de réfugiés
palestiniens d’Al-Aroub, au nord du
département d’Al-Khalil. Le documentaire
a montré les policiers, appelés
populairement « les visiteurs de
l’aube », en train de se faufiler dans
les ruelles du camp jusqu’à la maison de
l’enfant Ahmed Al-Jawabira.
L’enfant Jawabira est
montré suppliant les officiers sionistes
de le laisser, de ne pas l’arrêter, car
il avait un examen le lendemain et qu’il
serait mis à pied s’il ne s’y présentait
pas. Malgré cela, les soldats l’ont
pris, l’ont enchaîné et lui ont bandé
les yeux, sans aucun égard à sa
condition, à son examen et à son
enfance.
Après cet incident,
les autorités de l’occupation sioniste
ont osé l’arrestation d’un enfant de
cinq ans seulement, de la ville
d’Al-Khalil : Wadï Miswada. Cette
affaire a fait couler beaucoup d’encre
et a créé une crise de morale contre
l’entité sioniste. Cela a obligé le chef
militaire de la « région du centre » à
publier une décision militaire pour ses
soldats leur interdisant l’arrestation
d’enfants de moins de douze ans.
Cette décision
n’avait pas été respectée. Des dizaines
d’enfants palestiniens continuent à être
interpellés, à Salwan, Qalandia et dans
le camp d’Al-Aroub, sans aucun respect
des lois internationales et des droits
de l’homme.
Les droits
des enfants
Dr. Alaa Mohammed Al-Misri,
professeur de démocratie et des droits
de l’homme à l’université d’Al-Quds,
remarque que les forces sionistes
d'occupation ne respectent aucunement
les accords internationaux qui
interdisent l’arrestation et le jugement
des enfants.
Al-Misri confirme à
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que l’entité sioniste viole les
droits de l’homme sur toute la ligne,
surtout en ce qui concerne les enfants
palestiniens. Les occupants sionistes
les arrêtent, les torturent, les jugent.
En effet, depuis le déclenchement de
l’Intifada d’Al-Aqsa jusqu’à nos jours,
quelque neuf mille enfants, âgés de
moins de dix-huit ans, ont été
interpellés.
Ces interpellations
viennent à l’encontre de l’accord
international signé en 1990, dit Dr.
Misri. L’entité sioniste est la seule au
monde à violer cet accord, note-t-il.
Les
poursuites juridiques
De son côté, l’homme
de loi Fouad Al-Khafach, directeur du
centre Ahrar des affaires des captifs et
des droits de l’homme dans les
territoires palestiniens, remarque que
les autorités de l’occupation sioniste
ont intensifié les arrestations des
enfants palestiniens, en particulier
après les événements du camp de réfugiés
palestiniens de Qalandia qui ont causé
la mort de trois jeunes palestiniens.
Dans un entretien
exclusif accordé au correspondant du
Centre Palestinien d’Information (CPI),
Al-Khafach dit que le nombre d’enfants
palestiniens dépasse les deux cents
enfants.
Le pire dans cette
affaire, poursuit-il, c’est que les
institutions officielles palestiniennes
n’exploitent pas ces viols sionistes
afin de mettre à nu les pratiques des
occupants sionistes sur la scène
internationale.
Et face à cette
faiblesse palestinienne, la communauté
internationale ne fait rien. Même le
rapport de la commission des Nations
Unies du mois de mars dernier n’a
nullement critiqué les autorités de
l’occupation sioniste, si ce n’est en
disant : « "Israël" devra mieux traiter
les enfants ».
Pour sa part, le
Centre palestinien des droits de
l’homme, dans son rapport semestriel,
confirme que 96 enfants du village de
Salwan ont été arrêtés, ainsi que 70 du
camp Al-Aroub, 64 du camp de Qalandia,
32 de Ramallah, 63 du nord palestinien.
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