Rapport
La colonisation tue le ministre Ziad
Abou Eïn,
pour sa résistance
CPI
Photo: CPI
Jeudi 18 décembre 2014
Ramallah – CPI
Trois mois seulement après avoir été
désigné comme ministre chargé du comité
de la résistance contre le mur (de
séparation discriminatoire) et la
colonisation, il a été tué par les
occupants sionistes. En fait, bien que
la résistance populaire soit pacifique
et légale, les occupants sionistes
n’hésitent pas à verser le sang et tuer
le droit des Palestiniens.
Il s’agit du ministre
palestinien Ziad Abou Eïn, agressé à
mort par les soldats de l’occupation
sioniste, le mercredi 10 décembre 2014.
Rejoignant ainsi le long cortège des
Palestiniens tombés en martyre sur le
chemin de la libération de leur patrie.
Le ministre Ziad Abou
Eïn est un leader historique de la
révolution palestinienne, membre du
comité central du mouvement du Fatah.
Ses
fonctions
En 2003, il a assumé
le poste de vice-ministre des captifs.
Avant ce poste, il occupait celui de
directeur général du comité de
surveillance, un comité chargé de
combattre la corruption et d’évaluer le
travail de l’autorité palestinienne.
Ziad Abou Eïn a aussi
été élu président de l’union des
combattants des départements du Nord,
membre du comité supérieur du mouvement
du Fatah, président de l’union des
industriels palestiniens, responsable du
dossier de contrôle du conseil
révolutionnaire.
Arrestations et poursuites
L’époque où il
présidait l’union des jeunes de
l’intérieur de la Palestine, Ziad Abou
Eïn a été arrêté, en 1977.
Deux ans plus tard,
en 1979, il a encore une fois été
arrêté, aux Etats-Unis, après avoir été
pourchassé par les services de
renseignements américains et israéliens,
l’accusant d’être derrière des
opérations armées de résistance causant
la mort et la blessure de dizaines
d’Israéliens. Il a été emprisonné à
Chicago pour une durée de trois ans.
A cette époque-là,
les occupants sionistes ont insisté à
récupérer Ziad Abou Eïn pour le juger en
"Israël". Cette affaire a suscité des
protestations partout dans le monde.
Beaucoup d’instances internationales,
dont les Nations Unies, les comités des
droits de l’homme, la Ligue Arabe, se
sont réunies. Des appels ont été lancés
demandant aux Etats-Unis de ne pas le
délivrer aux occupants sionistes, en
vain.
Ziad Abou Eïn est le
premier palestinien délivré à "Israël".
Il a été condamné à la perpétuité, bien
qu’il n’ait pas reconnu les accusations
israéliennes avancées. En 1983, il a été
libéré, dans un échange de prisonniers.
Mais il a été kidnappé par les
renseignements israéliens.
En 1985, il a été
libéré une deuxième fois, dans une
transaction sous l’égide de l’Autriche.
Ziad Abou Eïn, libéré, a refusé de
quitter la Palestine. Il a insisté à y
rester, défiant toutes les menaces.
A l’époque, deux mois
après sa libération, les occupants
sionistes l’ont arrêté et enfermé sous
le régime de « Détention
administrative », sous l’ordre du
premier ministre Yitzhak Rabin. Et
durant les Intifadas successives, il a
été arrêté.
Finalement, Ziad Abou
Eïn nous quitte en martyre, après une
vie bien pleine, une vie passée dans la
résistance contre l’occupation, contre
le mur de séparation discriminatoire,
contre la colonisation. Cette vie pleine
n’est bien évidemment pas au goût des
occupants sionistes. Ils le tuent avec
sang-froid. Mais il restera pour
toujours dans les cœurs de tous les
Palestiniens.
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