Rapport
La rue 60 à al-Khalil où l’occupation
sème la mort !
CPI
Photo: CPI
Mercredi 18 mai 2016
Al-Khalil (Hébron) – CPI
Les occupants sionistes ne
laissent aucune occasion se passer sans
la saisir pour tuer des Palestiniens.
Pour les tuer sur-le-champ. Pour les
tuer sur les routes. Les tuer sur
barrages militaires. Les patrouilles et
les ambulances israéliennes ne bougent
pas pour autant le petit doigt. On
dirait que les forces de l’occupation
sioniste trouvent de la joie, en voyant
les Palestiniens tués partout.
Discrimination pure et
dure
Un accident affreux de la
circulation a eu récemment lieu sur la
rue 60, au nord de la ville d’al-Khalil
(Hébron). Il a tué une famille
palestinienne de cinq personnes. Ce
n’est pas un accident passager, pense
plus d’un. Les occupants sionistes
portent la totale responsabilité de tels
accidents, pour leur traitement
discriminatoire à l’encontre des
Palestiniens sur les routes déviatrices,
en particulier celles du département
d’al-Khalil.
En effet, ledit accident s’est
produit sur la rue connue pour son
carrefour de Nabi Younes. C’est une rue
des plus dangereuses. Elle va vers
plusieurs villages entourant la ville
d’al-Khalil, via la route déviatrice
numéro 60. Sur ces routes, la police
sioniste donne la priorité au mouvement
des véhicules des colons et de l’armée
de l’occupation. Ces véhicules roulent à
une vitesse folle. Les Palestiniens
doivent attendre pour des temps très
longs avant de pouvoir intégrer le
carrefour.
Dr Bilal al-Chobéki, professeur
en sciences politiques à l’université
d’al-Khalil, était sur la même route au
moment de l’accident. Il écrit sur sa
page Facebook que l’accident est arrivé
sur ce carrefour très dangereux. Tout un
chacun qui passe par là sait bien qu’il
faut une vraie solution. Le problème,
c’est que l’armée de l’occupation a
empêché les équipes palestiniennes de
secourir les blessés palestiniens.
Quelle discrimination !
A qui la
responsabilité ?
Dr. Bilal al-Chobéki se
demande : « La route 60 est totalement
sous l’autorité israélienne. La
coordination entre les Israéliens et
l’autorité palestinienne existe.
Pourquoi ne se mettent-ils donc pas
d’accord quant à cette affaire ? »
Pour sa part, Dr Daoud az-Zaatari,
président de la mairie de la ville
d’al-Khalil, a appelé les Israéliens à
étudier et montrer les caméras de la
zone pour connaître les vraies causes de
l’accident et ses résultats
catastrophiques.
Le Palestinien Mahmoud Hassouna,
un chauffeur sur les routes extérieures,
est d’accord avec Dr Bilal al-Chobéki
sur la dangerosité de la route. Il
l’appelle « la rue de la mort ». Il
précise que la possibilité d’y faire un
accident est double.
De son côté, le Palestinien
Ihsan Chalach, qui habite sur le
carrefour 60, appelle le niveau officiel
palestinien à intervenir pour mettre fin
aux douleurs palestiniennes
quotidiennes.
Il dit au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que le contrôle de cette route est
entre les mains de l’occupation sioniste
qui ne s’intéresse qu’à la sécurité de
ses colons. Les Palestiniens payeront
donc seuls le prix, un prix fort, de
leur sang.
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