Rapport
La créativité des filles de Gaza contre
le chômage
CPI
Photo: CPI
Mercredi 18 mars 2015
Gaza – CPI
Tous les signes, les
indications, les données recueillis par
les centres de statistiques montrent la
montée remarquable de la pauvreté et du
chômage dans la bande de Gaza. La
pauvreté et le chômage se mettent en
concurrence. Chaque fois que l’un d’eux
monte, l’autre encore plus. Une équation
difficile à laquelle les habitants de la
bande de Gaza doivent faire face.
Dans ce tunnel
sombre, les habitants de Gaza allument
leurs chandelles pour vaincre toute idée
noire. Les filles de Gaza refusent de
baisser les bras. Elles voudraient aider
le soleil à briller et à diffuser sa
lumière. Elles font de leurs créations
un moyen pour vaincre le chômage.
Notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) s’est
approché de certains exemples qui
essaient de transformer la douleur en
espoir.
Travaux manuels
Halima Abdou Al-Aziz
porte un diplôme d’ingénieur. Pour
combattre le chômage, elle a mis en
place l’atelier Kardach pour les travaux
manuels.
Cet atelier était au
départ une toute petite idée. Elle a vu
le jour à l’Université Islamique, qui
adopte les nouveaux projets.
Halima remarque au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que la
simple idée s’est petit à petit
transformée en projet faisant travailler
plusieurs femmes, en particulier les
femmes qui sont les seules responsables
de leurs familles, les femmes qui
avaient perdu leurs hommes pour une
raison ou pour une autre dont les
guerres.
La plupart des femmes
travaillant dans le projet Kardach sont
des femmes qui ont perdu leur mari et
dont les maisons ont été détruites
durant les dernières guerres sionistes
menées contre la bande de Gaza. Ces
femmes veulent gagner leur vie par la
sueur de leur front. Elles veulent voir
leurs enfants grandir en dignité.
Le projet Kardach
vise à faire revivre le patrimoine
palestinien, à le préserver, à le
transmettre aux générations à venir,
dit-elle.
Kardach encourage
aussi la femme palestinienne à
contribuer au développement économique
du pays, en fabriquant des produits
artisanaux soignés, à contribuer à
assurer une vie saine pour des centaines
d’orphelins, à préserver l’identité et
le patrimoine palestiniens.
A noter que le taux
de chômage dans la bande de Gaza, selon
des experts économiques, s’élève à 55%,
à cause du blocus et des agressions
sionistes.
Œuvres
en céramique
L’artiste Dima
Chaachaa, après quatre ans de travail
dans le commerce parmi les comptes et
les chiffres, s’est trouvée au chômage.
Mais elle n’est pas restée à la maison
les bras croisés. Elle n’a pas eu peur
du chômage. Elle a décidé de le
combattre, même dans un secteur loin de
ses études.
Elle a appris à
dessiner sur la céramique grâce à son
frère. C’est avec leur argent de poche
qu’ils ont commencé à dessiner sur des
tasses et à participer à plusieurs
expositions. « Dieu merci, nous avons
maintenant une galerie à nous »,
confirme-t-elle.
« Actuellement, nos
œuvres sont connues et bien
distinguées », dit-elle.
Elle a saisi
l’occasion pour appeler les jeunes
palestiniens à ne pas céder, à ne pas
rester inactifs, à chercher à créer un
emploi, même loin de leurs domaines
d’études. L’importance est de réussir.
Tout un chacun aura certainement un
secteur dans lequel il pourra exceller.
Heureusement,
dit-elle, beaucoup de ses amies ont
commencé à forger leurs créativités pour
les transformer en vrais emplois.
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