Rapport
L’ancestral « Arbre d’Ibrahim » dans
l’ancestrale ville d’Al-Khalil
CPI
Photo:
CPI
Jeudi 17 décembre 2015
Al-Khalil – CPI
La ville ancestrale d’Al-Khalil abrite
un bon nombre de sites historiques. Ces
sites sont le reflet de civilisations
ancestrales ayant vécu sur cette terre.
L’arbre du prophète Ibrahim (que la
salutation soit sur lui), est un de ces
repères. A côté de cet arbre, une église
fut construite à l’époque ottomane.
Ce grand arbre est devenu un site
touristique des plus recherchés. Des
touristes viennent de partout dans le
monde pour le voir. Beaucoup croient
qu’il a des effets bénéfiques et
prennent de ces feuilles ou ses
branches. Par respect pour son âge, pour
protéger le reste de ses racines,
l’arbre fut entouré par une clôture
empêchant les touristes de le toucher et
toucher ses branches.
L’histoire de l’arbre
Le septuagénaire cheikh Anwar Zabledj
(Abou Nimr) sert le lieu et travaille
comme guide touristique depuis une
cinquantaine d’années. Il confirme au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que ce «
arbre d’Ibrahim » est l’arbre le plus
ancien du monde.
Les habitants de la ville d’Al-Khalil
ont plusieurs versions quant à
l’histoire de l’arbre. Une de ces
versions dit que le prophète Ibrahim (P)
vint à ce lieu à l’âge de cent six ans,
avec sa femme âgée de cent et un an. Ils
se mirent sous cet arbre en attendant la
naissance de leur fils Isaac.
Ces sont surtout les chrétiens qui
viennent rendre visite à l’arbre qui
confirment cette version.
Pour sa part, Mohammed Thiyab Abou
Saleh, expert de l’histoire de la ville
d’Al-Khalil, pense que ces versions sont
orales, qu’on ne peut ni les confirmer
ni les nier. Il souligne qu’une de ces
versions parle du prophète Ibrahim (P)
et dit qu’il arriva et s’installa dans
la zone de Harm Ar-Rama. Il partait
faire pâturer ses moutons dans les
montagnes et les collines. Il s’asseyait
sous cet arbre pour se repose, arbre qui
allait plus tard prendre un aspect
sacré.
L’arbre d’Ibrahim se trouve dans le
terrain de l’église orthodoxe russe,
dans la zone d’Al-Maskoubiya, bâtie par
les Russes en 1871, à la fin de l’époque
ottomane.
Le chercheur Abou Saleh confirme que les
Russes arrivèrent en Palestine en 1868.
Ils enregistrèrent le terrain de sept
hectares au nom du Palestinien Yaqoub
Al-Halabi, car le gouvernement ottoman
n’acceptait pas de le faire au nom d’un
étranger.
Qui est le propriétaire de la
terre ?
Les hommes de l’Eglise disent qu’ils
achetèrent la terre à la fin de l’époque
ottomane ; cependant, la famille de
Modjahid Al-Tamimi refuse cette version
et confirme que le terrain de l’Eglise
est toujours la propriété de la famille
et que l’acte de location de
quatre-vingt-dix-neuf ans est terminé et
que la terre devra retourner à ses vrais
propriétaires.
Kamel Modjahid Al-Tamimi, président du
conseil de cette grande famille,
confirme que la terre est toujours un
legs fait par le Prophète de l’Islam à
Timim Al-Dari et ses frères ; Abou Baker
et Omar Al-Khattab en étaient les
témoins. L’imam Ali Ben Abi Taleb
confirma l’acte au cours de l’année neuf
de l’hégire.
L’arbre d’Ibrahim (P) et les autres
lieux historiques de la ville sont des
arguments évidents contre les
allégations des occupants sionistes qui
travaillent jour et nuit pour judaïser
la ville.
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