Rapport
Le
Hamas : un parcours de djihad et de
sacrifice
CPI
Photo: CPI
Mardi 17 décembre 2013
Gaza – CPI
Le mouvement de la résistance
islamique Hamas vit ces jours son
vingt-sixième anniversaire. Son train a
parcouru la scène palestinienne, en
marquant des stations exceptionnellement
lumineuses. Le Hamas a réussi à marier
le pouvoir à la résistance et la
politique à l’arme. Le Hamas a défié
l’occupation et son blocus. Le Hamas est
devenu une leçon à tous les mouvements
de libération du monde entier.
Le Hamas est devenu un mouvement
exemplaire, dans son travail, dans son
éducation, dans ses réactions, dit
l’écrivain Ayad Al-Farra, professeur en
communication dans les universités de
Gaza, au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI). Le
Hamas a réussi à construire un système
national et une génération de résistants
inébranlables. Rien ne les perturbe,
même pas le départ d’un chef. Le Hamas
continue son travail, au pouvoir comme à
la résistance, en dépit de tous les
sacrifices engendrés et malgré les
pressions venant de l’extérieur comme de
l’intérieur.
Cinq phases importantes
Al-Farra constate cinq phases
importantes dans le parcours du
mouvement du Hamas.
La première date charnière est 1996,
l’année de la conférence de « lutte
contre le terrorisme à Charm
Al-Cheikh ». Suite à cette conférence,
le mouvement a été le sujet d’un blocus,
d’une poursuite extérieure et d’une
terreur intérieure. Cela a beaucoup
affecté son organisation.
A ce stade, le mouvement travaillait
pour mettre le projet des négociations
en échec, par la résistance, malgré les
arrestations, les poursuites et les
assassinats de ses chefs politiques et
militaires. Toutes les tentatives
d’assassinat contre le Hamas n’ont rien
donné, toujours selon Al-Farra.
L’Intifada d’Al-Aqsa
La deuxième phase a commencé avec le
déclenchement de l’Intifada d’Al-Aqsa. A
ce stade, le mouvement du Hamas a pu se
reconstruire, superviser la résistance
et mener des opérations militaires
faisant de grands torts aux occupants
sionistes. De nouvelles méthodes de
résistance ont été introduites : la
fabrication de roquettes, les tunnels.
Cette phase a eu pour effet la retraite
de l’occupation sioniste de la bande de
Gaza, en 2005.
Peu après, le Hamas a remporté les
élections législatives, marquant le
début de la troisième phase, avec une
popularité grandissante, sans quitter la
résistance pour autant. Une surprise.
La guerre contre Gaza
Il croit que la quatrième phase a
commencé le jour où les occupants
sionistes ont mené leur guerre
agressive, à la fin de 2008, afin
d’effacer le Hamas de la carte. Le Hamas
a cependant pu dépasser la crise avec
beaucoup de sagesse et d’endurance, sans
laisser tomber ses principes.
Puis le « printemps arabe » a débuté,
pendant lequel le Hamas a pu effectuer
la transaction d’échange de prisonniers
avec l’entité sioniste. Beaucoup de ses
membres ont trouvé la liberté et ont
repris leurs places partout dans le
mouvement.
En 2012, les occupants sionistes ont
assassiné Ahmed Al-Jaabari, chef
d’état-major des brigades d’Al-Qassam.
Le Hamas a réussi à établir un équilibre
des forces en bombardant Tel-Aviv et la
ville d'Al-Quds.
Actuellement, nous vivons, toujours
selon lui, le cinquième stade où le
« printemps arabe » vit des jours
difficiles. Le renforcement du blocus en
est une conséquence.
Sept phases
Dr. Hani Al-Bassous, professeur en
sciences politiques à l’Université
Islamique de Gaza, énumère pour sa part
plusieurs phases dans la vie du
mouvement du Hamas.
La première phase est sa naissance,
en 1987, et la participation dans la
première Intifada. L’expulsion de
centaines de ses dirigeants vers le sud
du Liban, en 1991, est la deuxième. La
troisième : son opposition à l’accord
d’Oslo, en 1993. La quatrième : la
conférence de Charm Al-Cheikh. La
cinquième : le déclenchement de
l’Intifada d’Al-Aqsa, en 2000, avec une
forte participation. Puis il y a eu la
phase de sa victoire aux élections
législatives, en 2006.
Le pouvoir et la résistance
Le professeur Al-Bassous confirme que
le mouvement du Hamas a pu faire face au
blocus avec beaucoup d’habileté. Et avec
beaucoup d’habileté il a pu marier le
pouvoir avec la résistance. Ensuite, il
y a eu la guerre de 2008 et celle de
2012 dans lesquelles le Hamas a montré
une forte aptitude stratégique.
Enfin, les experts disent que le
Hamas est fort par sa popularité et par
son choix stratégique de la résistance.
Le Hamas va vers l’avenir avec une forte
détermination, en dépit de toutes les
difficultés et de tous les défis.
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