Rapport

Le masque cachait Mosbih comme résistant,
le tunnel comme martyr !

CPI

Photo : CPI

Vendredi 17 novembre 2017

Gaza – CPI

Pendant des années, le martyr Badr Mosbih a travaillé dans les rangs de la résistance palestinienne. Très discret, même les plus proches de lui n’avaient pas connaissance de ses missions. Et pendant son travail dans la résistance, un masque cachait tout le temps son identité. Il travaillait des nuits entières, avec les unités des tunnels, des soutiens, des roquettes.

Au cours des dernières semaines, il se préparait pour vivre loin de sa famille, dans l’intention d’éloigner d’elle tout danger. Il bloquait son téléphone portable et s’absentait des jours entiers. Et il trouvait toutes sortes d’excuses pour garder le secret de son travail.

Le jeune Badr Mosbih est tombé en martyre, il y a environ deux semaines, dans un tunnel de la résistance palestinienne, vers les frontières, lorsque les occupants sionistes ont bombardé avec cinq missiles le « Tunnel de la liberté ». Douze résistants y ont laissé la vie, des membres des brigades de Saraya al-Quds et des brigades d’al-Qassam. Vingt autres ont été asphyxiés avec du gaz toxique.

Les brigades de Saraya al-Quds, après avoir terminé les travaux de recherches, ont découvert cinq de ses résistants assiégés dans ledit tunnel, morts, dont le jeune Mosbih. Mais les corps sont encore entre les mains des occupants.

Prêt pour tout sacrifice

« Maintenant, je suis prêt pour tous les sacrifices, à l’instar de mon fils Badr, au compte de la Palestine et la libération des captifs. » C’est ainsi que le père de notre martyr Badr précise sa position, peu après l’arrivée de la nouvelle du départ de son fils.

Dans la tente hissée pour recevoir les condoléances, le père a parlé a parlé à ceux qui sont venus rendre hommage à son fils. Le martyr Bardr était très discret et avait une très forte personnalité, confirme le père.

Etudes et résistance

Badr Mosbih avait obtenu un diplôme en électronique, il y a quelques années, avant de rejoindre la résistance où il a monté les échelons et a réussi tous les tests et missions. Sa dernière mission était dans l’unité des tunnels.

Le père continue de parler de son martyr :

« Lorsqu’il avait voulu s’engager sur le chemin de la résistance, je lui ai expliqué le danger envisagé. Il a pu cependant me convaincre qu’il l’avait choisi par conviction. Aujourd’hui, il est martyr, son corps retenu par l’occupation… Je suis fier que mon fils soit parti en martyre. Je suis prêt à me donner à la résistance, comme Badr l’a fait. »

C’est surtout après la guerre sioniste contre la bande de Gaza que le martyr Badr s’est activé et a montré une habileté exceptionnelle dans tous les domaines de la résistance, jusqu’à son dernier jour dans les tunnels, explique Abou al-Barar, un chef des brigades de Saraya al-Quds.

Badr était discret, toujours masqué. Il ne montrait jamais son visage, ni le jour, ni la nuit, le secret de son travail l’exigeant. 

Le chef a une grande estime pour le martyr :

« Badr montrait une grande habileté, partout. Il était le premier ou le deuxième de chaque stage militaire. »

Les amis d’enfance

Le départ de Badr Mosbih a laissé un grand vide. Son ami d’enfance Yasser dit qu’il est rare de trouver un jeune comme lui, si gai, mais tant discret lorsqu’il s’agit de son travail dans la résistance.

Je me sens perdu. A part Dieu, personne ne sait combien je l’aime. Depuis le bombardement du tunnel, je me déplace, comme un fou, entre le tunnel, la maison de mon ami, la tente des condoléances, dit-il finalement, perturbé, très perturbé.

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