Rapport
La
fermeture des tunnels de Gaza met la
nourriture au plus bas
CPI
Photo: CPI
Mardi 17 septembre 2013
Gaza – CPI
Toutes les couches de la société
palestinienne commencent à sentir les
effets nocifs de la fermeture des
tunnels reliant Gaza à l’Egypte. Tout le
monde est touché par cette fermeture
sans alternative. La famille
palestinienne ne voit pas comment
importer sa nourriture et ses
médicaments.
Et depuis le coup d’Etat militaire,
en Egypte, contre le président Mohammed
Morsi, au début du mois de juillet de
cette année 2013, les autorités
égyptiennes ne sont nullement
intéressées pour alléger le blocus
imposé aux habitants de la bande de
Gaza. Ces habitants sont étouffés,
depuis environ sept ans, par ce blocus
imposé sur eux par les occupants
sionistes. Des produits de premières
nécessités n’y arrivent qu’au
compte-goutte, laissant les habitants
entre la vie et la mort.
La sécurité alimentaire collective et
individuelle de la bande de Gaza est
gravement menacée par les dernières
mesures égyptiennes.
La communauté internationale porte
l’entière responsabilité : elle devra
mettre un terme à cette catastrophe qui
s’aggrave de plus en plus.
Sécurité en baisse
Rami Abdah, président du conseil de
l’observatoire euro-méditerranéen,
remarque que le niveau de sécurité
alimentaire dans tous les territoires
palestiniens est en baisse. Une famille
palestinienne sur trois souffre de
l’insécurité alimentaire, fin 2012,
constate le Comité de la sécurité
alimentaire mondiale.
Dans un communiqué dont notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) a reçu
une copie, Abdah attire l’attention sur
le fait qu’au début de cette année 2013,
l’insécurité alimentaire touche
désormais 56% des habitants de la bande
de Gaza.
Cette insécurité s’ajoute désormais à
une angoisse très forte causée par les
mesures égyptiennes. Bientôt, plus de
65% des familles de la Bande seront
touchées, croit Abdah. Ce sera encore
pire si les tunnels continuent d’être
fermés.
Des efforts à faire
Assurer la sécurité alimentaire exige
des efforts, sur plusieurs niveaux, en
commençant par un contrôle strict des
prix, freinant la cupidité de certains
commerçants.
La montée des prix ajoutée à la
baisse du pouvoir d’achat ne fera pas
l’affaire des habitants de la bande de
Gaza. La montée du niveau de chômage
n’arrange rien non plus.
Toutes les institutions
internationales, dont l’UNRWA et le
programme alimentaire mondial, doivent
coordonner leurs efforts et travailler
pour que la situation s’améliore et
devienne au moins comme avant.
Une forte menace
La bande de Gaza ne possède à vrai
dire de sécurité alimentaire, confirme
pour sa part Mohammed Ramadan, l’ancien
ministre palestinien de l’agriculteur.
Désormais, l’insécurité alimentaire
touchera toute maison, toute personne.
Elle touchera la santé, surtout des
enfants, des femmes enceintes et leurs
fœtus, craint le ministre.
Appel de détresse
Les hommes du monde entier, les
institutions juridiques et humanitaires
devront se précipiter et mettre fin à
cette violation évidente des droits de
l’homme, lance le ministre.
Il est illogique de voir en ce
vingt-et-unième siècle deux millions
d’âmes privées de nourriture, de
médicaments, de carburant,
d’électricité, avec tout ce que ces
manques engendrent.
C’est un crime, dans tous les sens du
terme, pratiqué par la communauté
internationale, en ne faisant rien au
profit d’une région géographique
encerclée de partout, poursuit-il.
Enfin, l’ingénieur Hatem Owada,
vice-ministre de l’économie, a confirmé,
dans une conférence de presse, que son
ministère mettra tout en œuvre pour
atténuer le sinistre, par un plan
d’urgence.
Les
rapports du CPI
Les
opinions du CPI
Les dernières mises à jour
|