Rapport
L’enfance palestinienne visée
par des mesures et lois discriminatoires
CPI
Photo: CPI
Dimanche 17 janvier 2016
Al-Khalil (Hébron) – CPI
Les occupants sionistes continuent à
interpeller et enfermer des enfants
palestiniens, des mineurs de moins de
quatorze ans. Ils viennent de voter une
loi leur permettant d’emprisonner les
enfants palestiniens, une escalade dans
leur guerre contre l’enfance
palestinienne, contre toutes les
conventions des droits de l’homme et de
l’enfance.
Par cette loi, les tribunaux
palestiniens pourront imposer de lourdes
peines à des dizaines d’enfants
palestiniens. Ils ne sont que des
exemples : Ahmed Monassira, 13 ans,
Mo’aiya Alqam, 13 ans, Ali Alqam, 11
ans. Ce dernier est le captif le moins
âgé du monde entier. Il est atteint par
trois balles dans différentes parties de
son corps.
Le jugement de ces enfants de moins
de dix-huit ans vient à l’encontre des
lois internationales et humaines, en
particulier la convention de l’enfant de
1989 dont "Israël" fait partie, confirme
Dr. Mohammed Al-Chalalida, professeur du
droit international.
Avec cette nouvelle loi, les enfants
de moins de quatorze ans, accusés de
résistance contre l’occupation, seraient
détenus dans des centres de
réadaptation ; à quatorze ans, ils
seraient transférés vers des prisons
ordinaires.
Les jugements israéliens menés contre
les enfants palestiniens viennent à
l’encontre des lois sionistes
elles-mêmes. Puis les enfants
palestiniens sont traités très
différemment des enfants israéliens,
confirme le professeur.
Des réalités amères
Durant l’année 2015, remarque le
Centre des captifs palestiniens, quelque
6600 Palestiniens ont été interpellés,
parmi eux 1930 enfants.
Ryad Al-Achqar, porte-parole du
centre, souligne qu’un tiers des
Palestiniens arrêtés sont des mineurs de
moins de 18 ans. Les occupants sionistes
sont allés jusqu’à l’arrestation des
enfants d’à peine 10 ans.
Viser l’enfance
palestinienne
Abdou An-Nasser Farawna,
vice-président du comité des captifs de
l’autorité palestinienne, confirme que
la loi sioniste vise particulièrement
l’enfance palestinienne.
"Israël" arrête toujours des mineurs
palestiniens, même de moins de onze ans,
filles et garçons, ajoute Farawna. Mais
par la nouvelle loi, les occupants
sionistes voudraient donner une forme
juridique à leurs actes et permettre à
leurs tribunaux d’émettre de lourdes
sentences contre les enfants
palestiniens et contre leur avenir.
Aveux arrachés par la
torture
Il est important de dire que les
enquêteurs sionistes pratiquent la
violence et la torture à l’encontre les
enfants palestiniens pour en arracher
des aveux, confirme Farwana.
Récemment a été connue par le public
une bande vidéo de dix minutes montrant
des enquêteurs israéliens criant sur
l’enfant Monasira, 13 ans, pour
l’obliger à dire qu’il avait été avec
son cousin Hassein, 16 ans, tué par les
balles de l’occupation sioniste.
L’adolescent s’est trouvé obligé de
dire oui, bien qu’il ait répété qu’il ne
se rappelait de rien et qu’il avait
besoin d’un médecin.
Selon la nouvelle loi, les occupants
sionistes pourront traiter l’enfant
palestinien comme un adulte et ensuite
le condamner à des peines très lourdes,
des dizaines d’années d’emprisonnement.
Torture systématique
Dans le même contexte, Ayad Misk,
avocat du mouvement international de la
défense des enfants, de l’antenne
palestinienne, confirme que les
autorités de l’occupation sioniste
continuent à pratiquer de mauvais
traitements envers les enfants
palestiniens.
86% des enfants palestiniens ont été
le sujet d’une sorte de violence
physique ou d’une autre, en 2015, 10% de
plus que l’année précédente.
Les enquêteurs israéliens pratiquent
toutes sortes de torture contre les
enfants et les privent de consulter un
avocat pour connaître leurs droits.
Et l’entité sioniste continue à se
présenter comme un pays moderne, un pays
des droits de l’homme.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
Les dernières mises à jour
|