Rapport
L’amandier palestinien étouffé
par la pollution sioniste
CPI
Photo:
CPI
Mercredi 16 avril 2014
Gaza – CPI
Aux alentours du
site militaire de Kissovim, au sud de la
bande de Gaza, l’amandier ne peut plus
respirer. Les balles émanant des
casernes militaires sionistes choquent
les arbres à leurs racines. Elles tuent
leurs fleurs avant qu’elles se
transforment en fruits.
Si tant est que le
lieu est calme, la mort est là. Les
tours de contrôle sionistes jaunes sont
là pour ouvrir le feu sur les fermiers.
Et les engins sionistes ne cessent de
parcourir la bande frontalière et
rejettent leur pollution.
L’amandier vert s’est
trouvé obligé de plier bagages. Les
occupants sionistes avaient rasé des
dizaines d’hectares de terre riche en
amandiers. Puis le temps et des éléments
économiques ont fait le reste pour
pousser l’amandier à l’immigration.
Il est parti vers la
région orientale du département de Khan
Younes où la terre est meilleure, l’eau
est bonne et les terrains sont vastes.
Quelque 73,5 hectares
de terrains sont riches en amandiers,
avec une moyenne de production annuelle
de 642 tonnes. Environ 30 nouveaux
hectares de terrains ont récemment reçu
des amandiers, partout dans la bande de
Gaza.
Production ancestrale
Le fermier Abdallah
Soliman, 58 ans, précise que la zone
orientale de la région de Dir Al-Balah,
la zone d’Abou Al-Ajine, est connue,
depuis longtemps pour son amande verte,
la dure et la douce.
Cette région a été
riche en amandiers qui n’ont pas besoin
de beaucoup de soin. L’eau pluviale leur
suffit pour vivre des dizaines d’années.
Mais l’amandier connaît actuellement un
déclin sans précédent. Les bulldozers de
l’occupation sioniste ont rasé quatre
hectares de terrains et leurs amandiers.
Un
amandier, une histoire
Deux kilomètres plus
loin, Hadj Abou Jariban, 70 ans, dit que
l’amandier vit, dans cette région d’Abou
Al-Ajine, depuis des dizaines d’années.
En novembre, la pluie
descend et fructifie les amandiers dont
la terre est travaillée. L’amande
traditionnelle est petite. Après la
guerre de 67, une amande plus grande
dite américaine a vu le jour.
L’immigration d’un arbre
Beaucoup plus loin
vers le sud, le correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI) a
rencontré Hadj Soliman As-Samiri. Sa
terre se trouve sur une colline, face au
portail militaire de Kissovim. Elle
n’est séparée du portail de la mort que
de quelques centaines de mètres.
A cause des
agissements et des ratissages de
l’occupation sioniste, l’amandier ne
connaît pas ses meilleurs jours.
Beaucoup de fermiers se sont convertis à
l’olivier. On ne peut plus manger du
pain grâce à l’amandier, surtout avec la
baisse de son prix. Un kilo d’amandes ne
dépasse désormais les dix shekels.
Jadis, il y avait
plus de deux mille hectares de terrains
riches en amandiers, dans la bande de
Gaza, dit Dr. Fathi, un responsable au
ministère de l’agriculture.
Actuellement, il n’y en a qu’une
centaine : l’eau pluviale est moins
qu’avant, les occupants sionistes rasent
les terrains, les maladies sont
multiples.
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