Rapport
Dans la captivité, le Palestinien Jom’a
Adem
perd 30 ans de sa vie et ses deux
parents !
CPI
Photo :
CPI
Vendredi 16 mars 2018
Ariha (Jéricho) –
CPI
Jour après jour,
mois après mois, année après année, le
captif Jom’a Ibrahim Adem, 49 ans,
originaire de la ville d’Ariha,
attendait toujours la visite de sa mère,
une visite pommade pour ses souffrances
causées par captivité, une visite
traitement pour son moral, une visite
renforçant son endurance. Mais, il l’a
perdue, une fois pour toute. Le captif Jom’a
Adem pense à sa ville d’Ariha où il est
né et a vécu son enfance et sa jeunesse,
où il mangeait de ses dattes et buvait
de ses sources, tant pure, avant que les
occupants sionistes le condamne à la
perpétuité. Il en a purgé une trentaine
d’années, sans interruption.
Ces trente ans
n’ont pu entamer son moral. Il continue
ses actions à l’intérieur des cellules
d’enquêtes, à l’intérieur des prisons.
Il a mené plusieurs grèves de la faim,
défiant son geôlier avec une
détermination d’acier.
Loin de la mère
Plus difficile est
le moment du départ de sa mère que celui
de l’interrogation et de la torture. Ce
jour-là, il a pleuré comme il ne l’avait
jamais fait auparavant. Il ne pouvait
plus espérer la voir, il ne pouvait plus
attendre sa visite, les nouvelles de son
village et de ses amis. Elle est partie
sans qu’il ne puisse lui faire ses
adieux.
Le départ de la
mère est la chose la plus douloureuse
pour tout captif, c’est le cordon
ombilical le liant à la force, à
l’espérance et à la vie tout court,
écrit-il dans une lettre envoyé au
ministère des affaires des captifs. Son
geôlier ne lui avait permis d’aller
jeter un dernier regard sur sa mère.
Un parcours de
combattant
Le captif Jom’a
Adem ne pouvait pas voir les colons et
les soldats de l'occupation sioniste
tuer l’homme palestinien et voler la
terre palestinienne. Il s’est révolté
dès son enfance. Il a mené une
résistance farouche à l’occupation,
jusqu’à son arrestation, le 31 octobre
1988. Il a été condamné à la perpétuité,
ainsi que ses collègues Ahmed at-Takrori
et Mahmoud Kharabich, accusés d’avoir
tué cinq soldats de l'occupation
sioniste, en lançant des cocktails
Molotov sur leur car. La Knesset s’est
trouvée obligée de se réunir en urgence.
A l’intérieur de la
prison
Lui et ses
collègues ont subi des interrogations
musclées et des tortures sadiques. Ils
ont même été menacés de liquidation par
les occupants sionistes. Ces occupants
ne pouvaient pas supporter de voir cinq
de leurs soldats tués.
Malgré les
souffrances, la torture, les maladies,
Jom’a Adem a fait ses études jusqu’au
master, obtenu de l’université d’al-Quds,
par correspondance, spécialité Affaire
israéliennes.
Avant l’accord de
la quatrième transaction d’échange de
prisonniers, la famille du captif Jom’a
Adem et toute sa ville avaient été
contents de sa libération prochaine,
mais les occupants n’ont pas honoré
leurs engagements. Il garde cependant un
grand espoir en Allah le Tout Puissant
et dans la résistance de Gaza pour une
libération à venir.
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