Rapport
Les
Palestiniens n’auront qu’un petit
territoire sans aéroport,
sans port, entouré d’un haut mur
CPI
Photo: CPI
Mardi 15 octobre 2013
Al-Nassira – CPI
Les négociations
entre les Palestiniens et les Sionistes
n’auraient qu’une petite chance de
réussir, pense un rapport publié par
l’institut israélien Herzliya.
Et le général
réserviste de l’armée de l’occupation
sioniste Ody Dikel croit de son côté que
ce n’est que la solution à plusieurs
étapes successives qui serait
applicable. Et puis les désaccords entre
les deux parties n’arrêtent de
s’élargir.
Dikel vient de faire
à Benyamin Netanyahu, le premier
ministre israélien, un rapport de 1600
pages. Il rassemble les résumés de
toutes les négociations effectuées avec
l’équipe palestinienne dirigée par
Mahmoud Abbas, président de l’autorité
palestinienne de Ramallah. Il souligne
que la base de toutes ces négociations
est de garder "Israël" comme un Etat
juif et de confirmer la solution de deux
Etats.
Et puisque la chance
d’arriver à une solution permanente est
très mince, note Dekel, il faudrait
mieux un règlement transitoire, une
solution qui soit bien au profit
d’"Israël". La solution ne parlerait pas
du retour des réfugiés palestiniens, ni
de la ville occupée d’Al-Quds
(Jérusalem), ni des colons sionistes de
la Cisjordanie, ni de la présence de
l’armée de l’occupation sioniste dans la
vallée du Jourdain.
Le semblant Etat
palestinien, explique-t-il, n’aurait pas
le droit de recevoir des moyens de
combat et des personnes non grata.
Pour sa part, le
général Audid Tira croit que Mahmoud
Abbas, président de l’autorité
palestinienne, ne veut pas vraiment un
accord de paix, car dans le cas d’un tel
accord, l’armée de l’occupation sioniste
quittera la Cisjordanie. Et si l’armée
part, Abbas perdra son fauteuil, soit
par des élections, soit par la force du
Hamas, sachant que le Hamas a une forte
portée en Cisjordanie.
Et pour la même
raison : Abbas et son mouvement du Fatah
ne représentent pas vraiment les
Palestiniens de la Cisjordanie.
Actuellement, l’autorité ne veut pas
d’un règlement.
« Puis qui nous
oblige à laisser tomber la Cisjordanie,
riche en trésors sécuritaires et
géographiques, sans contrepartie ? », se
demande-t-il.
Tout règlement
mènerait à la mainmise du Hamas sur la
Cisjordanie et ferait de villes comme
Tel Aviv des villes comme celles proches
de la bande de Gaza.
Selon des sources
sécuritaires, Abbas serait sur le fil du
rasoir, dans cas d’un règlement. En
fait, s’il respectait l’accord signé
avec l’occupant, il serait poussé hors
du pouvoir en peu du temps. Et s’il
refusait de l’honorer, sous la pression
du Hamas et de la société palestinienne,
la Cisjordanie serait occupée et lui
serait obligé de démissionner.
Les autorités de
l’occupation ne veulent pas qu’une telle
situation arrive. Elles savent que le
Hamas fera tomber Abbas. Et dans le cas
où le Hamas se sentira menacé, il
enverra ses roquettes sur la plage.
Côté
israélien
Et en "Israël",
Netanyahu rencontrerait sûrement une
forte opposition de la part de la
droite, dans le cas d’une avancée
considérable des négociations. Par
exemple, la droite refuse toute idée
d’un aéroport palestinien.
Et cette droite
n’acceptera jamais qu’"Israël" se retire
de la Cisjordanie, qu’"Israël" démantèle
les grandes colonies.
Pire, Liberman,
président de la commission des affaire
étrangères et de la sécurité de la
Knesset, appelle même la communauté
internationale à ne plus intervenir dans
le conflit entre les Palestiniens et les
Israéliens : « Qu’ils s’arrêtent de nous
perturber, de mettre le nez dans notre
conflit avec les Palestiniens. Qu’ils
aillent se faire voir ailleurs. »
Encore une fois,
Liberman a posé son opposition
catégorique à tout règlement. Il ne
croit possible aucun accord avec les
Palestiniens.
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