Rapport
Le village de Beit Ola, une blessure
profonde
CPI
Photo:
CPI
Jeudi 15 mai 2014
Al-Khalil – CPI
Une partie des
maisons du village de Beit Ola sont
construites sur un terrain montagneux,
une autre partie sur un terrain plat, à
l’ouest de la ville d’Al-Khalil, au sud
de la Cisjordanie. Depuis des centaines
d’années, les habitants menaient une vie
paisible, mangeant de leur terre et
profitant de leurs belles sources d’eau.
Cependant, depuis que
l’occupation sioniste a commencé à
déchirer le corps de la Cisjordanie,
depuis 1967, le village de Beit Ola,
comme beaucoup d’autres, est devenu la
victime de tous ces agissements
pratiqués contre l’homme, la terre et
l’arbre palestiniens.
Le mur de la
mort
Le mur de séparation
discriminatoire a dévoré une grande
partie de la terre du villageois Samir
Al-Amla. Le danger d’annexer l’autre
partie n’est pas exclu.
Le mur a dévoré sept
hectares de sa terre, a-t-il confirmé à
l’envoyé de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI). Les occupants
sionistes l’ont menacé de confisquer les
huit hectares restants, prétextant que
cette terre appartient à l’Etat, bien
qu’il la travaille depuis des dizaines
d’années, avant ce mur mortel. Les
occupants veulent la voler, loin de
toute loi.
« J’ai construit une
maison sur ma terre pour affirmer mon
droit. Mais dès que je l’ai construite,
les occupants sionistes m’ont délivré
une notification m’ordonnant de la
démolir. Lorsque j’ai préparé tous les
papiers nécessaires, ils m’ont délivré
une notification m’ordonnant de quitter
la région. Et quand j’ai refusé leur
ordre, ils ont coupé l’électricité, bien
que la maison ait été construite depuis
cinq ans », ajoute-t-il.
Il reste dans sa
terre, même si cette résistance lui
coûte la vie. Les occupants sionistes
voudraient chasser tous les
Palestiniens, au service de leurs
projets coloniaux. La réponse à cette
volonté machiavélique reste la
résistance, une grande résistance,
confirme Al-Omla.
Les problèmes des
fermiers palestiniens ne s’arrêtent pas
à la politique de l’occupation sioniste
qui voudrait les déraciner de leur
terre. Ils souffrent aussi du niveau
officiel palestinien qui ne fait rien
pour eux, hormis quelques visites
officielles et quelques promesses en
l’air.
Une terre en
crise
C’était une terre
verte, calme, paisible, se rappellent
les habitants du village de Beit Ola.
Les agressions de l’occupation sioniste
et la négligence officielle
palestinienne l’ont transformé en une
terre en crise.
Issa Al-Omla,
coordinateur du comité de résistance
contre le mur de séparation
discriminatoire et la colonisation du
village, dit au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que le village souffre, depuis les
années quatre-vingts, des agressions des
occupants sionistes. Les villageois
reçoivent des ordres de destruction. Ils
se voir interdits d’accès à leur terre.
Ils sont agressés et chassés de leur
terre. Leur terre serait rasée
lorsqu’ils la travaillent.
Quelque huit cents
hectares de terrains du village sont
menacés de confiscation, sous prétexte
qu’ils sont trop près du mur de
séparation discriminatoire. Ce mur en a
dévoré trois mille.
Toutes sortes
de souffrances
En outre, les
occupants sionistes ont installé un
broyeur sur les terrains du village de
Beit Ola, et toutes les conséquences
négatives qui vont avec, surtout sur la
santé des villageois et leurs plantes.
Par ailleurs, le
village souffre d’un manque affreux
d’eau. Et le réseau d’eau potable est
vieux et défectueux. Les autorités
compétentes refusent de les remplacer et
de mettre fin à la crise qui dure depuis
des années. Le peu d’eau qui arrive au
village ne répond pas aux besoins des
habitants du village au nombre de quinze
mille.
Et les occupants
sionistes ont détruit le réseau qui
fournissait l’électricité à la partie
ouest du village.
Agressions,
confiscations de terrains, démolitions
de maisons, manque d’eau, absence
d’électricité, la liste des souffrances
du villageois est longue. Malgré toutes
les souffrances, la population reste
attachée à sa terre, en attendant un
jour meilleur, le jour de liberté.
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