Rapport
Que font les tours sionistes ambulantes
sur les frontières de Gaza ?
CPI
Photo: CPI
Vendredi 15 avril 2016
Gaza – CPI
D’une semaine à l’autre, les
forces de l’occupation sioniste
installent des tours ambulantes sur les
frontières de la bande de Gaza, munies
de caméras et d’appareils photos,
destinés à un contrôle spécifique.
De temps à autre, des unités de
génie de l’armée de l’occupation, munies
d’élévateurs, installent une tour
métallique dont la hauteur dépasse les
vingt mètres. Elle porte une pièce, un
cabinet, où un expert du service
intérieur des renseignements inspecte
les frontières.
C’est depuis peu que l’armée de
l’occupation commence à installer de
telles tours, surtout depuis le
déclenchement de la dernière intifada,
l’Intifada d'al-Quds, afin de bien
maîtriser les frontières et ramasser un
maximum de renseignements.
Mission spéciale
Dès son premier jour, la tour
militaire israélienne installée à l’est
de la vallée de Gaza a attiré
l’attention des Palestiniens, en
particulier les hommes de la résistance
qui observent les frontières.
Un chef de la résistance
confirme au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que les tours ambulantes sont vues à
deux endroits sur les frontières de
Gaza. Le premier est à l’est de la
Vallée de Gaza, vers les frontières du
camp de réfugiés palestiniens d’al-Baridj.
Le deuxième est vers le site de Nhal Oz,
à l’est de la ville de Gaza.
Un cabinet bien gardé est fixé
dans la partie supérieure de la tour. Un
expert observe un point particulier de
Gaza sur lequel l’armée de l’occupation
voudrait ramasser un maximum
d’informations. Quelques jours après,
les occupants la démontent et
l’installent ailleurs.
Il ajoute au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que parfois, une délégation
militaire vient et monte la tour. Au
début de l’Intifada d'al-Quds, ils
l’avaient installée pour plusieurs
jours, avant que des manifestations de
protestation ne sortent et aillent vers
les frontières.
Les hommes de la résistance ont
récemment dévoilé que les soldats de
l’armée de l’occupation avaient installé
des appareils d’écoute et des caméras de
contrôle, à cent mètres de la Vallée de
Gaza, une zone où les occupants
sionistes ont grande difficulté à
contrôler à cause des courbes de la
vallée.
Une faillite sioniste
L’expert militaire Wassif
Oriqat pense que par ces tours, les
occupants sionistes voudraient se
remettre de leur échec dans leurs
guerres persuasives contre Gaza et leur
guerre contre le Liban en 2006 et
l’échec de leur dôme de fer.
Leur système radar ne pouvant
découvrir les obus d’artillerie, les
autorités de l’occupation sioniste
commencent à avoir recours à de telles
tours, dans le but de rassurer le front
intérieur.
L’armée de l’occupation essaie
d’avoir un maximum de soutien américain,
surtout à l’approche des élections
américaines. Elle utilise un système de
radar qui pourrait découvrir les obus à
tout moment.
Il n’est pas impossible que
l’armée de l’occupation prépare, avec
ces nouveaux dispositifs, le terrain
pour une quelconque action militaire sur
le terrain, pense l’expert militaire
Youssef Charqaoui.
C’est probablement aussi pour
défier les regards du sud du Liban, dit
l’expert au correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI).
A noter finalement que les
frontières orientales de la bande de
Gaza sont devenues un champ de travail
perpétuel tant pour l’armée de
l’occupation que pour les factions
palestiniennes. Chacun voudrait ramasser
un maximum d’informations sur l’autre.
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