Rapport
Les occupants sionistes interdisent aux
Palestiniens
de construire leurs maisons !
CPI
Photo: CPI
Mercredi 14 septembre 2016
Al-Khalil – CPI
A côté de sa belle maison, dans
le quartier de Jaber, à l’est du saint
sanctuaire d’al-Ibrahimi, se mettait
Aref Jaber où il prenait son café,
calmement.
Mais l’homme de médias et de
loi n’a pas pu garder son calme aussi
longtemps. Les occupants sionistes et
leurs colons commencent à lui pourrir la
vie. Pire, les forces de l’occupation
sioniste lui ont interdit de continuer
la construction de sa maison comme il
faut.
En fait, dit Jaber au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI), le cœur
meurtri : « L’administration civile de
l’occupation sioniste m’a mis en garde
contre la construction d’un étage dans
ma maison. »
C’est la deuxième fois que les
forces de l’occupation sioniste lui
ordonnent de suspendre la construction,
prétextant que la zone est militaire. Un
tel arrêt, même provisoire, lui cause
des pertes considérables, dit-il.
Arrestations et
agressions
Le Palestinien Jaber, habitant
vers le saint sanctuaire d’al-Ibrahimi,
souffre de ces malfrats venus de la
colonie sioniste de Kriat Arbaa et leurs
agressions. Il y a quelque temps, les
colons ont empêché aux ouvriers de
continuer le toit qui est dans ses
dernières étapes. Les ouvriers ont été
frappés et humiliés, sous le regard
conciliant de l’armée d’occupation.
Les agressions contre le
Palestinien Jaber de la part des forces
de l’occupation n’ont pas l’air de
vouloir cesser.
L’autre jour, elles ont envahi
sa maison et détenu ses deux garçons
pour pratiquer encore plus de pressions
sur lui et sur sa famille, après lui
avoir délivré leur décision de stopper
la construction.
Une vie préhistorique
Désormais, Jaber se trouve
obligé d’apporter les produis de
construction par des charettes tirées
par des ânes, souligne-t-il à notre
correspondant. Ils transforment notre
quotidien en une vie préhistorique, se
plaint-il.
C’est surtout maintenant que la
construction de la maison est arrivée à
sa fin, au toit, que s’intensifient les
pressions des occupants, de leur armée
et de leurs colons. « Ils arrêtent le
travail et nous privent notre rêve d’une
vie décente », ajoute-t-il.
S’attacher à la terre
En dépit de toutes les
souffrances, l’homme de médias confirme
qu’il ne baisse jamais les bras, ne
recule devant rien et continue la
construction de sa maison, coûte que
coûte.
« Ni les décisions militaires,
ni les agissements de l’occupation, ni
les agressions des colons ne pourront
arrêter notre vie. C’est notre terre et
ce sont nos maisons que nous ne laissons
jamais tomber. Ils nous mettent des
bâtons dans les roue et détruisent, et
nous reconstruirons. Le temps est
long », dit-il avec détermination.
Chasser la population
En commentant les mesures
prises contre les Palestiniens par les
occupants, Fahmi Chahine, chercheur et
militant dans le domaine juridique,
confirme que les autorités de
l’occupation font tout pour rendre
impossible la vie des Palestiniens, en
particulier au niveau de la
construction, de l’agriculture et du
commerce.
Le vrai but de ces agissements
sera de chasser les Palestiniens du cœur
historique de la vile. Ils font tout
pour gêner toute nouvelle construction
ou toute restauration.
Il ajoute :
« Nous avons organisé des
ateliers de travail, en présence
d’hommes de loi étrangers. Et nous avons
réaffirmé le droit des Palestiniens, au
niveau juridique tant local
qu’international, à construire leurs
maisons sur leurs terrains, ainsi que le
droit de les restaurer. Ces sont des
droits assurés par le droit
international et les conventions de
Genève. »
Il souligne que l’occupant
reste occupant. Il n’a ainsi aucun droit
sur cette terre palestinienne occupée.
Finalement, le cas de la maison
de Jaber n’est pas le premier du genre.
Chahine appelle à porter plainte contre
l’occupation sioniste partout dans les
forums juridiques, partout dans les
tribunaux, partout dans le monde.
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