Rapport
Mme Israa Jaabis défie ses blessures et
les chaînes du bourreau sioniste
CPI
Photo :
CPI
Vendredi 13 octobre 2017
Al-Khalil (Hébron)
– CPI
En mère tendre, Israa Jaabis, 31 ans, se met parmi les
captives à soigner leurs blessures, des
blessures laissées par les prisons de
l’occupation sioniste. Avec son grand
espoir qui se remarque dans ses yeux,
elle donne à ses compagnons de cellule,
surtout les adolescentes, l’ambition
d’en sortir, d’aller de l’avant et
défier toutes les difficultés, tous les
problèmes, les bourreaux sionistes. Confusion et
accusation
Le 11 octobre 2015
était un jour particulièrement difficile
dans la vie de la captive Israa. Elle
était sur la route de la ville d’Ariha
vers la ville d’al-Quds, où elle
travaillait quotidiennement. Etant sur
le point de changer de domicile, dans sa
voiture, elle portait une bombonne de
gaz et son téléviseur. Elle mettait en
marche son climatiseur et sa radio,
disent les enquêteurs.
Sur la route, dès
qu’elle était arrivée à la zone d’az-Zaïm,
vers la colonie Ma‘aleh Adumim, la
bombonne de sa voiture a explosé, puis
la voiture a pris feu. Elle a appelé les
secours, mais au lieu du secours, de
nombreux hommes de sécurité sont
arrivés. En dépit de toute évidence, les
services sionistes de renseignements
insistent à dire qu’elle était sur le
chemin d’une opération de résistance.
Arrestation et
accusation
Inoubliable est ce
qui est arrivé à Israa. Elle se met à
pleurer chaque fois qu’elle se rappelle
comment ses vêtements ont pris feu,
comment elle est tombée par terre,
regardant autour d’elle à la recherche
d’un quelconque secours. Heureusement,
un Palestinien l’a enfin remarquée et
l’a recouverte avec sa jaquette. Puis
elle a été transférée vers l’hôpital de
Hadassa où on a découvert qu’elle était
gravement brûlée ; et elle a perdu
plusieurs doigts.
A l’hôpital, elle a
été le sujet d’accusations des
enquêteurs sionistes et leurs colons,
avant son transfert vers la prison de
Hacharon.
Elle ne baisse
jamais les bras
Israa garde un
grand espoir de quitter la prison et de
trouver le soin nécessaire pour ses
brûlures.
En dépit de ses
maux et des doigts coupés à cause de la
négligence médicale, elle fait tout pour
changer la vie morne des captives, par
le dessin par exemple. Elle entraine les
adolescents à écrire des nouvelles, à
jouer des pièces de théâtre, entre
autres.
L’affaire la plus
douloureuse pour Israa est l’éloignement
de son enfant unique, son fils Mo’tassim,
10 ans. Les occupants sionistes ne lui
laissent la voir qu’à compte-goutte.
L’autre affaire
grave est le jugement prononcé par les
tribunaux sionistes contre elle : onze
ans d’emprisonnement et cinquante mille
shekels d’amende. Ce n’est pas un vrai
jugement pour Israa, c’est finalement un
jugement adressé à tous les habitants
palestiniens de la sainte ville d’al-Quds,
une leçon pour tout un chacun se mettant
en travers du chemin de la judaïsation.
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