Rapport
Les ouvriers de la ville d’al-Quds,
une bouchée de pain à l’odeur de la mort
CPI
Photo :
CPI
Samedi 13 mai 2017
Al-Quds occupée (Jérusalem) –
CPI
On dirait qu’il va vers la mort et non
vers le travail, l’ouvrier palestinien
de la ville d’al-Quds occupée
(Jérusalem). Le soir, lorsqu’il retrouve
sa famille et ses enfants, il n’en croit
pas ses yeux et il remercie Dieu de tout
son cœur. En fait, le nombre de morts
parmi les ouvriers travaillant dans les
territoires palestiniens occupés en 1948
est très élevé, il va jusqu’à 70%. Et
même vivant, leurs droits bafoués, leurs
salaires volés. Souffrances après
souffrances pour le chasser de la ville
sainte.
Ziyad al-Hamouri, directeur du centre
d’al-Quds pour les droits sociaux et
économiques, dit que la situation de
l’ouvrier palestinien en général, celui
de la ville d’al-Quds en particulier,
est catastrophique.
Al-Hamouri, en
parlant à notre Centre Palestinien
d’Information, souligne que le niveau de
chômage parmi les ouvriers de la ville
d’al-Quds dépasse les 15%, sans parler
de leurs conditions de vie très dures.
Certains d’entre eux ont été même
assassinés. En plus, l’ouvrier
palestinien ne reçoit pas les mêmes
salaires et les mêmes encouragements.
Beaucoup
d’établissements commerciaux sionistes
profitent de certaines lois sionistes
pour maltraiter leurs ouvriers. Leurs
ateliers et chantiers ne respectent
aucunement les règles de sécurité, et le
manque de sécurité engendre bien
évidemment beaucoup d’accidents graves
parmi les ouvriers.
Al-Hamouri attire
l’attention sur l’importation par
l’entité sioniste de plus de vingt mille
ouvriers chinois. Cette importation va
rapidement empirer la situation des
ouvriers palestiniens, surtout ceux de
la ville d’al-Quds, beaucoup d’entre eux
vont être poussés vers la porte de
sortie, vers le chômage, vers la misère.
70% de morts
Manwil Abdou al-‘Al,
membre de l’Union générale des syndicats
de la Palestine, dit que les
Palestiniens travaillent souvent dans
les domaines de la construction, du
transport, des services et dans de
petits ateliers et petites usines.
Ces ouvriers
travaillent de longues heures, dix à
douze heures par jour, dit-il. De plus,
ils n’ont pas les mêmes salaires et les
mêmes facilités que les ouvriers
israéliens.
Abdou al-‘Al
confirme que tous les ouvriers
palestiniens survivent dans des
conditions catastrophiques, dans tous
les domaines, en particulier celui des
services et de la construction. La
construction est un secteur très
difficile. Ses ouvriers travaillent dans
des conditions très difficiles, surtout
durant la saison estivale.
Les accidents du
travail sont nombreux parmi les ouvriers
palestiniens, souligne finalement Abdou
al-‘Al. En 2016, le taux de mortalité
des ouvriers palestiniens a atteint les
70% à cause des accidents du travail,
dont la majorité sont à l’intérieur des
territoires palestiniens occupés en
1948.
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