Rapport
A Ithna, la vie est assassinée
par l’occupation sioniste
CPI
Photo: CPI
Mardi 13 janvier 2015
Al-Khalil – CPI
Sur les premières
lignes de défense des territoires
occupés en 1967, à l’ouest de la ville
d’Al-Khalil, au sud de la Cisjordanie
occupée, le village d’Ithna vit
l’histoire d’une mort lente, une mort à
petit feu, par la colonisation. Cette
colonisation l’assassine par la
judaïsation, la confiscation, la
démolition et par le mur de séparation
discriminatoire.
Une carte
sanguinaire
Le nombre d’habitants
du village d’Ithna s’élève à plus de 27
mille personnes. Ils vivent sur une
terre qui est le sujet perpétuel de
vols, de mainmises, de confiscations.
Mohammed Abou Jahicha,
député du Conseil Législatif
Palestinien, est originaire du village
d’Ithna. Il fait part à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que les
occupants sionistes continuent à
détruire les maisons, les
établissements, les infrastructures
palestiniennes. Ils ont construit le mur
de séparation discriminatoire. Tout cela
constitue un crime permanent qui affecte
la vie de la population,
considérablement. Les occupants
sionistes travaillent pour vider les
espaces autour du mur de séparation
discriminatoire. Ce mur a dévoré plus de
850 hectares de terrains du village.
Auparavant, en 1948, les occupants
sionistes avaient déjà confisqué 49% de
ses terrains. Les villageois souffrent
d’un manque mortel de terre, les
occupants sionistes rendent la plupart
des terrains inconstructibles.
Abou Jahicha attire
l’attention sur la position importante
du village d’Ithna. Il faut donc le
protéger face à la judaïsation, à la
confiscation. Le mur de séparation
discriminatoire, les menaces, la
destruction, tout est bon pour chasser
la population, de façon directe ou
indirecte. Il faut donc y faire face,
dit-il.
Les occupants
sionistes continuent leur politique de
terreur à l’encontre des Palestiniens,
surtout dans les zones appelées "C".
L’accord d’Oslo a donné aux occupants,
dans ces zones, le droit de voler les
terrains et de chasser leurs habitants
palestiniens.
Un esprit
discriminatoire
Abdou Al-Fattah
Salimieh, maire du village d’Ithna, dit
à notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que la superficie de son village
s’élève à 3,7 mille hectares. Il n’en
reste que 1,7 hectares. 2 mille hectares
de ses terrains ont petit à petit été
confisqués, depuis 1948. Les occupants
sionistes les attaquent en distribuant
des notifications obligeant les
villageois à démolir leurs maisons.
Le maire Salimieh
souligne que les souffrances des
villageois sont devenues quotidiennes.
Les ouvriers sont interdits de se rendre
sur leurs lieux de travail. Les
agriculteurs sont interdits d’emprunter
les routes, d’atteindre leurs fermes. Le
réseau d’électricité, à l’ouest du
village, est détruit. Entre autres.
Issa Al-Omla est
militant contre l’occupation. Il informe
au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que les
autorités de l’occupation sioniste
considèrent la terre comme la propriété
de l’Etat. Ils confirment que ces
notifications délivrées aux villageois
les mettent dans un état de tension
permanent. Pour atteindre leurs fermes,
les villageois ont besoin d’une
autorisation.
Ces notifications
sont un prélude pour une confiscation de
terrains, pour un élargissement des
colonies, pour une judaïsation plus
large, explique enfin Al-Omla.
Les
rapports du CPI
Le sommaire des massacres à Gaza 2014
Les
opinions du CPI
Les dernières mises à jour
|