Rapport
La localité d’Al-Fokhari garde la tête
haute
en dépit de l’ampleur des dégâts
CPI
Photo:
CPI
Vendredi 12 septembre 2014
Khan Younes – CPI
Durant les cinquante
et un jours de l’affreuse guerre
agressive menée par les occupants
sionistes contre la bande de Gaza, la
localité d’Al-Fokhari eut sa part de
destruction, de dévastation,
d’anéantissement.
Le Palestinien Omar
Mansour Al-Amour, 43 ans, y retourna et
découvrit l’ampleur des dégâts. Il ne
reste de sa maison que des gravats. Sur
ses décombres, le correspondant de notre
Centre Palestinien d’Information (CPI)
le rencontra.
Les forces sionistes
d'occupation arrivèrent à la localité
d’Al-Fokhari, après leur entrée dans le
village de Khozaa, le 22 juillet 2014.
Et après avoir échoué à faire face aux
résistants palestiniens, elles s’en
prirent aux propriétaires, aux maisons,
aux terres agricoles des habitants.
C’est une sanction collective évidente,
dit-il.
La maison d’Al-Amour
fait partie de ces dizaines de bâtiments
détruits, complètement ou partiellement,
par les bombardements sionistes.
« Cette occupation
n’a en tête que nous chasser, sinon il y
a aucune raison pour bombarder et
détruire nos maisons », dit-il. Et sur
un ton de défi, il lança que cette
occupation n’aurait jamais ce qu’elle
cherche : « Nous allons reconstruire de
plus belle tout ce que l’occupation a
démoli ».
Dr. Ahmed Al-Farra
est le président de la municipalité
d’Al-Fokhari. Lui aussi perdit sa maison
de deux étages. Elle fut directement
visée et bombardée. La localité d’Al-Fokhari
est désormais une zone sinistrée,
confirme-t-il.
Des dizaines de
maisons furent détruites, des terrains
agricoles rasés. La mosquée d’Ar-Rida
fut détruite, d’autres mosquées
endommagées.
Destruction et martyrs
La localité d’Al-Fokhari
donna onze martyrs dont quelques
combattants de la résistance
palestinienne qui firent des pertes
considérables aux envahisseurs avant de
quitter ce bas-monde.
Les habitants
racontent comment les forces sionistes
d'occupation entrèrent dans la zone, du
côté d’Abou Taïma, sous un bombardement
intensif et inconsidéré, un bombardement
qui n’épargnait aucune maison civile,
aucun terrain agricole, dont le terrain
le plus important de toute la bande de
Gaza.
La destruction
concerne non seulement les maisons et
les terrains agricoles, confirme le
fermier Salem Al-Amour. Les forces
sionistes d'occupation détruisirent
également un bon nombre de puits,
principaux ou secondaires. Cette
tentative cherche à empêcher la terre de
retrouver sa vie d’avant et sa vitalité,
et elle reste le champ de leurs
agressions.
Cette localité d’Al-Fokhari
est d’une superficie d’un millier
d’hectares et quelque sept mille
personnes y habitent. Elle est toujours
le sujet d’agressions de la part des
occupants sionistes. A titre d’exemple,
les occupants rasèrent plus de la moitié
de leur surface agricole, à l’époque de
l’Intifada d’Al-Aqsa. La population
lance chaque fois le défi et y retourne
pour la travailler.
La
résistance face à l’agression
Le but des agresseurs
est de terroriser les habitants de la
zone pour qu’ils la quittent
définitivement, pense Amer Al-Amour.
Mais qu’ils cognent
leurs têtes contre le mur, dit-il, la
population ne quittera jamais leur
terre, elle est déterminée plus que
jamais.
Notons enfin que la
zone d’Al-Fokhari fournit à toute la
bande de Gaza ses légumes et ses fruits
de qualité.
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