Rapport
Les familles des captifs lors de l’Aïd,
une joie manquée
CPI
Photo: CPI
Mardi 12 juillet 2016
Ramallah – CPI
La joie de l’Aïd, les familles
des captifs essaient d’en avoir un
moment, histoire de vaincre la douleur
de l’enfermement des leurs dans les
prisons de l’occupation sioniste. Elles
s’occupent comme elles peuvent. A faire
des gâteaux traditionnels, des gâteaux
mélangés toutefois aux larmes.
Le gâteau de la fête (Kaaq
al-Aïd) fait partie intégrante de la
tradition populaire palestinienne. Le
gâteau de la fête, l’Aïd ne pourra se
passer delui, en dépit de toutes les
conditions difficiles. Le gâteau de la
fête ajoute un soupçon de joie au cœur
de tout le monde, surtout les enfants.
Une tradition populaire
Le gâteau de la fête est bien
symbolique. Jadis, les autorités de
l’occupation sioniste laissaient aux
Palestiniens en passer aux détenus. Le
préparer spécialement pour les captifs
avait un goût spécial pour les familles.
Le gâteau était un message envoyé par
les familles pour mettre une lueur de
joie dans les cœurs de leurs captifs
internés dans les prisons sionistes.
Mais même cette petite joie, les
occupants sionistes l’ont trouvée
excessive pour les Palestiniens et l’ont
interdite.
Pour sa part, la mère du captif
Rajab Mahmoud, originaire du camp Askar,
à l’est de Naplouse, enfermé dans la
prison de Madjo, dit qu’elle ne pourra
se passer de la confection du gâteau
fait maison, préparé avec les voisines.
Pendant la confection, tout le monde
parle de son fils et de tous les captifs
et souhaite leur libération.
Et l’enfant Ahmed, fils du
captif Kamal Soliman, de Ramallah,
détenu dans la prison d’Ofer, pense que
la joie de l’Aïd réside dans
al-‘idiyya (argent donné par les
parents aux enfants à l’occasion de
l’Aïd) et dans la préparation du gâteau.
Mais c’est une joie manquée pour
l’enfant : « J’espérais que mon père
serait avec nous, pendant l’Aïd. Mais il
est dans la captivité, parce qu’il
défend notre dignité et notre liberté.
Toutefois, la prison n’enferme pas
quelqu’un pour toujours. »
Une joie manquée
De son côté, la femme du captif
Omer Rawaja, de Ramallah, détenu dans la
prison de Jalbou, dit que la joie de
l’Aïd reste manquée, tant qu’il y a
occupation, prisons et captifs. Son mari
lui avait demandé de faire le gâteau
pour les enfants, afin d’alléger leurs
douleurs, autant que faire se peut.
« Pas de joie de l’Aïd tant
qu’il n’y a pas de libération des
captifs par une nouvelle transaction
réalisée par la résistance », dit-elle
amèrement.
A noter enfin que l’autorité
pénitentiaire sioniste fait tout pour
rendre l’Aïd encore plus triste, pour
les captifs, en leur interdisant, par
exemple, de fabriquer ou de se procurer
leur gâteau.
Les
rapports du CPI
Les dernières mises à jour
|