Rapport
Une véritable intifada prend feu dans
ville d'Al-Quds
CPI
Photo:
D.R.
Mardi 11 novembre 2014
Al-Quds occupée – CPI
Ce qui se passe dans
la sainte ville d’Al-Quds ressemble à
une vraie intifada. Quatre dimensions
possède cette révolte, disent des
observateurs. Dimensions politique,
religieuse, sécuritaire et médiatique.
Les conséquences en sont lourdes. Par
exemple, cette intifada pourrait pousser
le gouvernement de Netanyahu vers la
porte de sortie.
L’analyste Mahdi
Abdou Al-Hadi dit au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que la bataille de la ville d'Al-Quds
porte quatre dimensions.
La
dimension politique
Politiquement,
Netanyahu veut rester dans son fauteuil
du pouvoir. Netanyahu manœuvre pour
repousser les élections à plus tard.
Netanyahu continue à pratiquer des
chantages avec Washington et Bruxelles
sur le dossier de Gaza, et avec
l’entourage arabe (le Caire, Amman,
Riyad, les pays du Golfe), pour des
intérêts sécuritaires.
La
dimension religieuse
Religieusement,
souligne Abou Al-Hadi, les groupes
israéliens extrémistes ont pu renforcer
leur existence dans la ville d'Al-Quds,
y construire des temples, falsifier les
transactions de bâtiments et de
terrains, construire une opinion
générale approuvant leurs agendas, leurs
agissements quant à la sainte mosquée
d’Al-Aqsa, leurs crimes, leurs fouilles.
La
dimension sécuritaire
Al-Quds est devenue,
selon Abdou Al-Hadi, une véritable ville
militaire, une ville accaparée par les
services de renseignements, une ville
terrorisée par les taxes, les
contraventions, les arrestations, les
fermetures. Même les quartiers calmes et
paisibles ne sont épargnés. Médiatiquement
Concernant la
quatrième dimension, la dimension
médiatique, Abdou Al-Hadi souligne
que les médias arabes sont tombés
dans le piège sioniste et commencent
à répéter le même vocabulaire
politique sioniste. L’habitant
palestinien de la ville d'Al-Quds se
voit désormais trahi et seul.
Cause-conséquence
Le militant islamique
Najeh Bakirat est d’accord avec Abdou
Al-Hadi. Il ajoute que les violations,
agressions et profanations pratiquées
contre la sainte mosquée d’Al-Aqsa sont
les véritables raisons incitant les
Palestiniens à mener des opérations
contre l’occupation sioniste.
En effet, il ajoute :
« Le gouvernement de
l’occupation a accru ses mesures,
injustes et injustifiées, contre la
mosquée d’Al-Aqsa, en croyant qu’imposer
un nouvelle réalité du terrain
n’engendrerait aucune réaction. En fait,
ils ont ouvert les portails de la
géhenne sur leur entité ».
Il croit que le
gouvernement de l’occupation est sur le
point de tomber. Ce gouvernement reçoit
des coups durs, conséquence de sa
politique d’escalade contre la sainte
mosquée d’Al-Aqsa. Autant le
gouvernement de Netanyahu accroît ses
agressions contre la mosquée d’Al-Aqsa,
autant est attisée la colère des masses
palestiniennes, arabes et islamiques.
Cette politique
sioniste menée contre la sainte mosquée
d’Al-Aqsa a mis de l’huile sur le feu ;
la rue de la ville d'Al-Quds a explosé.
Les habitants de la sainte ville ne
peuvent pas rester les bras croisés face
à tous ces agissements, aux tentatives
sionistes de division de la grande
mosquée. C’est surtout pour cette raison
que les habitants palestiniens de la
ville d'Al-Quds mènent des actions qui
sont jusqu’alors individuelles, sans
aucune participation de la part des
factions palestiniennes.
Finalement, résume
Azzam Abou As-Soud, les invasions
quotidiennes de la part des extrémistes
sionistes de l’esplanade de la mosquée
d’Al-Aqsa, sous la protection de la
police, et l'interdiction pour les
fidèles d’y entrer ne font que mettre le
feu aux poudres d’une nouvelle intifada.
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