Rapport
Les captifs palestiniens : souffrances
interminables
sous un silence
international !
CPI
Photo :
CPI
Vendredi 11 mai 2018
Al-Khalil (Hébron)
– CPI
Une simple visite
de la maison du captif Jamal al-Hor
(Abou Taqi), dans le village de Sorif,
au nord-ouest de la ville d’al-Khalil,
suffit pour se rendre combien cette
famille palestinienne souffre de
l’absence de son homme, enfermé dans les
prisons de l’occupation sioniste. On se
rend compte combien sa femme et ses
enfants ont besoin de lui. C’est une vraie
histoire tragique de plus de vingt-deux
ans, plus de vingt-deux ans d’un
enfermement interminable dans les
prisons sionistes. Il attend la fin de
cinq perpétuités pour en sortir. Taqi,
son fils ainé, est fermement convaincu
que son père en sortira bientôt.
Le fils ainé Taqi
ouvre son cœur à notre Centre
Palestinien d’Information :
« Le jour du Captif
Palestinien, nos plaies s’ouvrent, nous
nous voyons au passé et à la prison de
Nafha où mon père est interné. Nous nous
souvenons de ses actes d’héroïsme, de
son sourire, de son attachement à la
religion et au saint Coran. En tout cas,
le soulagement est proche. Le vent du
temps frappera toutes les perpétuités,
toutes les années. Mon père respirera
l’air de la liberté, tôt ou tard. »
Activités assez
timides
En dépit d’un
nombre élevé de captifs, en dépit de
leurs souffrances, en dépit de leurs
appels de détresse, les activités du «
Jour du captif » étaient trop timides.
Cette mère d’un captif y portait la
photo de son fils. Mais elle n’a trouvé
autour d’elle que quelques solidaires
qu’on peut compter sur les doigts de la
main. Elle s’est trouvée désespérée.
Sur la même
longueur d’onde est Qadoura Fares,
président du Club du captif palestinien.
Il se voit désolé du « Jour du captif »
tant fade de cette année. Il faut alors
travailler mieux, au service de nos
captifs, surtout en ce moment où les
captifs, internés sous ce régime bizarre
de « détention administrative »,
boycottent les tribunaux sionistes, en
protestation à leur emprisonnement
injuste. Il ne faut aussi oublier que
les autorités de l’occupation sioniste
continuent d’arrêter nos hommes, femmes,
garçons et filles.
La jeunesse
internée
Fares parle à notre
correspondant du nombre de captifs
palestiniens internés dans les prisons
de l’occupation sioniste qui dépasse
désormais les 6500 personnes dont 350
enfants, 8 adolescentes, 62 femmes, 21
mères dont les enfants les attentent à
l’extérieur.
Les captifs
palestiniens ont perdu les meilleures
années de leur jeunesse à l’intérieur
des cellules de l’occupation sioniste.
Il y a des Palestiniens, actuellement au
nombre de 48 doyens, qui ont déjà perdu
plus de vingt ans de leur âge. Les deux
captifs Karim Younes et Maher Younes y
ont même perdu 35 ans de leur vie.
Un silence de mort
!
72 captifs ont
perdu la vie dans les cellules
d’interrogation musclée des prisons
sionistes. 61 captifs sont morts par la
politique de négligence médicale, 7 par
les forces des prisons. 75 ont été
intentionnellement assassinés pendant
l’arrestation ou tout de suite après.
Pour sa part, le
militant dans le domaine juridique Issa
appelle la communauté internationale et
les institutions des droits de l’homme à
travailler pour traîner l’entité
sioniste devant les tribunaux
internationaux pour la juger pour ses
crimes pratiqués contre les captifs
palestiniens.
« En fait, l’Etat
sioniste a violé toutes les lois et
traditions internationales concernant
les captifs, surtout le quatrième traité
de Genève de 1949 et tous les règlements
du droit international et du droit
humanitaire », a-t-il enfin résumé.
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