Rapport
Le jour de la terre palestinienne :
le Néguev et la judaïsation
CPI
Photo:
CPI
Vendredi 11 avril 2014
Gaza – CPI
Ces jours-ci, les
Palestiniens célèbrent le jour de la
terre palestinienne. Mais cette année,
cette commémoration a un goût encore
plus amer que d’habitude pour les
Palestiniens des territoires occupés en
1948. A cause des agissements des
occupants sionistes, ils ont de plus en
plus peur pour leur identité et pour
leur terre, en particulier dans la
région du Néguev.
En fait, dans cette
région du Néguev, les occupants
sionistes cherchent à mettre en œuvre
leur plan appelé « Brafer », pour
confisquer des milliers d’hectares de
terre palestinienne et pour chasser des
milliers de Palestiniens habitants des
villages du Sud.
Les Palestiniens ont
aussi peur pour leur identité, en ce
moment où l’entité sioniste se focalise
sur un "Israël" purement juif.
Soulignons que les
Palestiniens des territoires occupés en
1948 célèbrent le jour de la terre
depuis le jour où les autorités de
l’occupation sioniste ont confisqué des
centaines d’hectares de terrains
palestiniens d’Al-Jalil (Galilée). Ce
jour du 30 mars 1976, les Palestiniens
sont sortis protester contre ces
confiscations. Les forces sionistes
d'occupation ont ouvert le feu sur eux
et ont tué six personnes et en ont
blessé des centaines. Des centaines
d’autres ont été interpellés.
Le plan « Brafer »
L’état d’inquiétude
générale qui règne chez les Palestiniens
des territoires occupés en 1948 et
l’intensification de la pression
sioniste sur eux les ont rassemblés et
les ont poussés à participer en grands
nombres aux activités organisées par les
partis et les institutions arabes.
L’analyste politique
Mohanned Mustapha dit que la
commémoration de cette année est plus
amère, en raison de ces confiscations de
terrains qui ne s’arrêtent pas.
La grève générale,
cette année, a été respectée plus que
d’habitude. Cela montre qu’il y a une
conscience générale autour de la
dangerosité de la situation, de la
politique de l’entité sioniste, de ces
dernières législations discriminatoires
qui excluent les Arabes, politiquement
et même existentiellement, dit Mustapha.
Les célébrations ont
pris fin, mais la lutte politique
continuera.
L’analyste Mustapha
remarque que toutes les activités de
toutes les institutions ont concentré
leurs discours sur le dossier du Néguev
qui est le sujet d’une affreuse attaque
sioniste, la plus dure depuis des
décennies.
Les activités se sont
aussi concentrées sur des sujets
historiques et culturels, avec une
volonté de célébrer la mémoire des
martyrs et des blessés et d’éduquer les
générations à venir sur l’identité
nationale palestinienne.
Pour sa part, Abbas
Zakour, ancien membre de la Knesset et
personnalité notable de la ville d’Akka,
dit que cette année, plusieurs sujets
préoccupent les Palestiniens des
territoires occupés en 1948 : l’Etat
purement juif, l’échange de terrains, la
libération des prisonniers de 48.
Cette année, il y a
eu beaucoup d’activités, avec une grande
participation populaire, dit Zakour.
L’entité
sioniste et le jour de la terre
Les occupants
sionistes n’ont pas laissé paraître en
public leurs réactions envers les
activités palestiniennes en ce jour de
la terre ; et les médias n’en disent
mot. En revanche, leurs services de
sécurité ouvrent les yeux, directement
sur le terrain.
Les médias, la presse
en particulier, ne se donnent pas la
peine de parler de ce jour de la terre,
quand les activités sont menées de façon
pacifique et bien organisée, confirme
l’analyste Mustapha. Ces mêmes médias en
parlent trop lorsqu’il y a quelques
échauffourées, dans le but d’accuser la
minorité arabe par tous les mots.
L’Etat hébreu mène en
effet une politique discriminatoire.
Comment un Etat se voulant démocratique
exclut quelque 20% de ses habitants, se
demande Mustapha.
Les Palestiniens des
territoires occupés en 1948 sont en
danger à plusieurs égards. Par exemple,
les occupants sionistes travaillent pour
exclure les Palestiniens chrétiens et
pour les éloigner des autres
Palestiniens. Ils continuent à détruire
les maisons arabes, les regroupements
arabes et les villes côtières.
Puis, l’avenir des
Palestiniens des territoires occupés en
1948 est ignoré par tout le monde, sur
le niveau local, arabe et musulman. Et
l’entité sioniste ne les prend pas en
compte.
L’aisance relative
dans laquelle vivent ces Palestiniens de
48 n’est que provisoire. Les sionistes
se focalisent sur un Etat purement juif,
et cela inquiète beaucoup ces
Palestiniens, souligne Mustapha. Les
agissements sionistes contre eux ne font
que rendre les situations plus
explosives, plus que jamais.
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