Rapport
Les brigades d’Al-Qassam,
le mythe de la résistance palestinienne
CPI
Photo: CPI
Mercredi 11 février 2015
Gaza – CPI
Les brigades d’Ezziddine
Al-Qassam, bras armé du mouvement de la
résistance islamique Hamas, ont annoncé
leur naissance au premier janvier 1992,
dans leur premier communiqué, parlant de
leur première opération militaire,
opération contre la colonie de Kfar
Daroum, au centre de la bande de Gaza.
Al-Qassam a commencé
sa vie avec de petits groupes, adoptant
la guérilla comme façon de travail. Au
fil des ans, les brigades se sont
transformées en une armée organisée ou
presque. Grâce aux brigades d’Al-Qassam,
le mouvement du Hamas a pu faire face à
trois guerres agressives de grande
envergure menées par l’entité sioniste
contre la bande de Gaza.
Notons que le
mouvement du Hamas avait un bras armé
depuis sa naissance en 1987, appelé
« Les moudjahidin palestiniens », avant
la naissance d’Al-Qassam en 1992.
En effet, le Hamas a
décidé de porter l’arme contre
l’occupation sioniste depuis sa
naissance. Cette décision a été très
difficile à prendre, d’autant que le
mouvement ne disposait que de quelques
fusils, anciens et de mauvais états.
A leur naissance, les
brigades d’Al-Qassam n’avaient dans leur
rang qu’une vingtaine de personnes.
C’est à partir de la fin de l’an 2000,
pendant la deuxième Intifada, que le
Hamas a commencé à travailler pour en
faire un grand appareil militaire bien
organisé, surtout dans la bande de Gaza.
Désormais, les
brigades d’Al-Qassam abritent,
uniquement dans la bande de Gaza, plus
de dix mille combattants. C’est une
vraie armée, avec quatre bataillons. Le
bataillon du Nord, le bataillon de Gaza,
le bataillon du Centre et le bataillon
du Sud.
Les brigades d’Al-Qassam
fabriquent une grande partie de leur
armement. Elles avaient commencé avec la
fabrication de simples obus explosifs,
pour terminer avec des roquettes pouvant
atteindre les villes les plus lointaines
de l’entité sioniste.
La colonie de Sdirot,
au sud d’"Israël", a eu la malchance de
recevoir la première roquette
palestinienne de fabrication locale,
lancée par les brigades d’Al-Qassam, le
26 octobre 2001.
Dans un rythme bien
accéléré, les brigades d’Al-Qassam ont
pu développer leurs roquettes afin
qu’elles puissent atteindre un rayon de
plus de 80 kilomètres. La roquette R160
a surpris tout le monde lorsqu’elle a
atterri dans la ville de Haïfa, durant
la guerre sioniste menée contre la bande
de Gaza en été 2014.
Les surprises se sont
succédées surtout pendant et après cette
dernière guerre, avec des drones
fabriqués par les ingénieurs d’Al-Qassam,
une unité de commandos maritimes
effectuant une opération contre la base
militaire sioniste de Zakim, au
sud-ouest de l’entité sioniste, bande
vidéo à l’appui.
Les brigades d’Al-Qassam
ont fabriqué plusieurs générations
d’obus anti-char, tels Al-Battar et
Al-Yacine et plusieurs sortes d’obus qui
ont apporté un coup mortel au célèbre
tank israélien, le Merkava.
Les brigades ont même
fabriqué un fusil "Ghol" d’une portée de
deux kilomètres.
Puis les brigades
d’Al-Qassam ont mené plusieurs
opérations pour mettre la main sur des
soldats sionistes dont celle de Gilad
Shalit, en 2005. Cette dernière
opération a permis au mouvement du Hamas
de mener un échange de prisonniers et la
libération de plus mille captifs
palestiniens.
Et pendant les trois
vastes guerres menées par l’armée de
l’occupation sioniste contre la bande de
Gaza, en 2008, 2012 et 2014, les
brigades d’Al-Qassam ont pu résister et
causer de grandes pertes à cette armée.
Les données
officielles sionistes avouent, pendant
leur guerre de 2014, la perte de 68
militaires et 4 civils et la blessure de
2522 sionistes dont 740 militaires.
Le journal hébreu
Maariv a dévoilé que quelque 500 soldats
sionistes sont désormais invalides.
Finalement, c’est
contre une telle unité mythique de
résistance qu’un tribunal égyptien vient
de publier une décision des plus
bizarres. Le tribunal des affaires
courantes du Caire a en fait annoncé les
brigades d’Al-Qassam « organisation
terroriste », prétextant qu’elles sont
« empêtrées » dans plusieurs opérations
terroristes dans le Sinaï égyptien ; la
dernière en date celle menée contre Karm
Al-Qawadis, il y a environ trois mois,
bien que ce soit d’autres organisations
qui les adoptent et qu’Al-Qassam y nie
toute implication et qu’elle ne
travaille qu’en Palestine et pour la
Palestine.
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