Rapport
A Gaza : les malades d’hémophilie
victimes du manque de médicaments !
CPI
Photo: CPI
Jeudi 11 juin 2015
Gaza – CPI
L’injuste blocus hermétique continue
contre la bande de Gaza et les
souffrances des malades de Gaza aussi ;
la chaleur de cette saison estivale
n’arrange pas les choses, ni l’autorité
sanitaire de Ramallah. Le manque de
médicaments est une conséquence de ce
blocus. Et les malades de la Bande
souffrent de ce manque. Leur état ne
cesse de s’aggraver.
Le ministre de la santé, dans la
bande de Gaza, a tiré la sonnette
d’alarme, en attirant l’attention sur
ces dizaines d’enfants malades
d’hémophilie. Leur vie est en danger de
mort à cause du manque du médicament
facteur VIII.
Médicament vital
Selon Achraf Al-Qodra, porte-parole
du ministère de la santé, confirme au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI)
l’importance vitale de ce médicament
facteur VIII pour des dizaines de
malades, souvent des enfants.
Al-Qodra appelle les institutions
internationales et juridiques à
intervenir pour sauver la vie de ces
malades qui sont en danger de mort à
cause de l’absence d’un tel médicament.
A savoir que l’hémophilie est la
déficience de l’élément de coagulation.
Les hémophiles A sont déficients en
facteur VIII. Le système du malade est
bien faible ; il est le sujet d’une
hémorragie.
L’importation du
médicament
Pour sa part, Dr. Monir Al-Barch,
directeur général de la pharmacie du
ministère de la santé, dans la bande de
Gaza, dit que gouvernement de l’union
refuse d’importer ce médicament spécial,
bien que son service ait écrit au
ministère plus de six fois, en vain.
Dr. Rizq Othman, directeur de la
réserve de médicaments du ministère de
la santé, confirme à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) une
coordination entre Ramallah et Gaza pour
importer de tels médicaments.
Un médicament sensible
De son côté, Dr. Mohammed An-Nadja,
responsable du dossier de coopération
pour le transfert des médicaments, croit
que le retard de l’arrivée de ce
médicament est dû à sa sensibilité,
ayant besoin d’un transport spécial et
d’une protection particulière.
Dr. An-Nadjar informe le
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) qu’ils
ont contacté l’organisation mondiale de
la santé, lui demandant d’assurer un
moyen adéquat pour transporter ce
médicament sensible et cher.
Il faut traiter ce médicament,
dit-il, avec beaucoup de précaution.
Avec la moindre chaleur, il perd ses
valeurs ; comment faire alors avec la
chaleur de notre région ?
Cette sorte de médicaments est rare
dans les réserves du ministère de la
santé, vu sa sensibilité et son prix
élevé ; les recherches continuent pour
les mesures adéquates pour son
transport. « La santé de nos patients
est très importante. Il n’est pas
envisageable que le médicament arrive
aux malades et que ceux-ci aient la
surprise de le voir altéré », dit-il.
Selon les statistiques du ministère
de la santé, la bande de Gaza abrite
quelque quatre-vingt-six hémophiles.
Leur vie est en vrai danger ; la plupart
sont des enfants. A l’hôpital spécialisé
d’Abdou Al-Aziz Ar-Rantissi, vingt-cinq
enfants sont hospitalisés, trente-cinq
enfants à l’hôpital européen de Gaza,
vingt-six enfants et adultes à l’hôpital
d’Al-Chifaa de la ville de Gaza.
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