Rapport
La bibliothèque d’Al-Khalidia,
image ancestrale de la ville sainte d'Al-Quds
CPI
Photo: CPI
Mardi 10 mars 2015
Al-Quds occupée – CPI
Non loin du saint
sanctuaire Al-Maqdisi, s’élève un
patrimoine palestinien, un rayon
culturel de poids, une histoire
ancestrale. C’est la bibliothèque d’Al-Khalidia.
Cette bibliothèque abrita de grands
penseurs qui participèrent à la
construction de la civilisation
islamique et qui défendèrent la ville
sainte.
La bibliothèque d’Al-Khalidia
fut bâtie au treizième siècle, vers le
chemin d’As-Silsila, vers le mur d’Al-Boraq
et le quartier d’Al-Maghariba, au cœur
de l’ancien bourg de la ville d'Al-Quds.
Dans ses placards, une bonne quantité de
manuscrits inestimables séjournent.
Deux
mille manuscrits
Dr. Khidir Salameh
informe notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) que la bibliothèque
d’Al-Khalidia abrite plus de deux mille
manuscrits bien rares, écrits en
plusieurs langues : l’arabe, le turc, le
persan. Ils parlent de quelque 1970
sujets.
La bibliothèque
abrite également quelque six mille
livres imprimés dont beaucoup de leur
première édition, accueillis par la
famille d’Al-Khalidia au long des
siècles derniers. La bibliothèque abrite
également des documents propres à cette
famille.
L’histoire
La bibliothèque d’Al-Khalidia
resta privée jusqu’au début du vingtième
siècle. Elle abrite un grand nombre de
manuscrits et la tombe du prince
Al-Khawarizmi Hossam Al-Din et celles de
ses deux fils Badr Ad-Din et Hossam Ad-Din.
Le statut de la
bibliothèque d’Al-Khalidia la protège.
En effet, la bibliothèque est une
institution culturelle protégée par le
droit internatinale et même par la loi
« israélienne ».
Raja Al-Khalidi,
membre du comité des legs Al-Khalidi,
remrque au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que la
bibliothèque d’Al-Khalidia fait partie
des legs d’Al-Khalidi, une famille
ancestrale de la ville sainte d'Al-Quds.
La bibliothèque reste toutefois
publique, bien qu’elle soit dirigée par
la famille.
C’est une
bibliothèque bien ancienne, ajoute Raja.
Elle fait partie d’un leg comportant des
bâtiments, des boutiques, des maisons
louées.
La bibliothèque a
cette particularité d’être logée dans
les maisons de ses fondateurs et d’être
ouverte au public en même temps. Tout un
chacun pourra consulter ses œuvres.
Centre
culturel
Comme tout le
patrimoine palestinien, la bibliothèque
d’Al-Khalidia souffre de l’occupation
sioniste, de son administration et
surtout de ses colons. Elle souffre
également d’un manque vital de fonds. La
famille Al-Khalidi travaille
actuellement pour la restaurer et
l’ouvrir d’une façon digne et
permanente.
En effet, le bâtiment
devra garder une température stable
permettant la préservation de ses
manuscrits. Les manuscrits devront aussi
être restaurés. Le problème, c'est que
toutes ces actions coûtent cher et ont
besoin d’un bon encadrement de
spécialistes.
Dans les années
quatre-vingts, ajoute Raja, les colons
sionistes essayèrent de mettre la main
sur la bibliothèque d’Al-Khalidia. La
famille Al-Khalidi put prouver qu’elle
est la seule propriétaire. Mais des
associations sionistes mirent la main
sur des bâtiments appartenant à la
bibliothèque et y installèrent une école
talmudique surplombant la cour de la
bibliothèque.
Al-Khalidia et toutes
les autres bibliothèques de la ville d'Al-Quds,
avec tout ce qu’elles abritent comme
documents et manuscrits ancestraux,
confirment que les Palestiniens sont sur
cette terre depuis la nuit des temps.
Ses centres culturels, ses manuscrits et
l’histoire sont là pour témoigner que
cette terre appartient aux Palestiniens,
résume Raja Al-Khalidi.
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