Rapport
CPI
Photo: CPI
Dimanche 9 octobre 2016
Ramallah – CPI
La presse d’olives va très loin dans
l’histoire palestinienne. Elle se met en
marche et s’active surtout dans cette
saison de la cueillette de l’olive. Ses
ateliers viennent d’ouvrir leurs portes
pour recevoir cette saison, tant
attendue, et l’olive pour la presser,
cela depuis le début du mois d’octobre.
Les
études historiques prouvent l’existence
des ateliers de presses d’olives, en
Palestine, à des époques lointaines,
avant même Jésus Christ. Les montagnes
de Palestine en sont de vrais témoins.
Elles gardent encore des presses
anciennes datant de l’époque romaine,
des presses sculptées dans la pierre de
la Palestine. Ces presses font partie de
l’identité palestinienne, comme
l’olivier.
Les
côtes de la Méditerranée, surtout en
Palestine et en Syrie, sont considérées
comme l’origine de l’olivier ; cette
origine remonte à l’âge de pierre, à
plus de douze mille ans. Des branches
d’oliviers et des graines d’olives,
appartenant au royaume « Ebla »,
remontant à plus de 2500 ans avant Jésus
Christ, furent trouvés en Syrie. Et dans
les anciennes tombes égyptiennes,
remontant à plus de 1500 ans avant
J.-C., l’olivier fut utilisé dans
l’embaumement ; il fut considéré comme
un symbole de puissance éternelle.
Ce
sont les Phéniciens qui furent les
premiers à répandre la culture de cet
arbre béni, l’olivier, dans les îles
grecques, dans plusieurs côtes
méditerranéennes, en Espagne, à partir
du seizième siècle avant J.-C.
Les
meulières
La
presse de l’olive prit différentes
formes, se rappelle Hadj Wajih Hochieh.
Jadis, il y a une cinquante ans, c’est
le cheval, l’ancêtre de la machine
moderne, qui faisait tourner une grande
pierre rotative pour broyer les olives.
Hadj
Wajih Hochieh ajoute, en parlant au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information, que jadis, on
cassait l’olive avec une meulière. La
meulière est composée de deux parties
géantes. La première partie est fixée
par terre ; elle reçoit les olives. La
deuxième partie est une pierre très
lourde tournée par des chevaux, tournée
pour broyer l’olive.
Et des
sacs en paille seront remplis par
l’olive broyée. Puis, on met de grandes
et lourdes pierres sur ces sacs,
pressant l’olive pour sortir son huile.
La
technologie moderne
Avec
l’entrée de la machine nouvelle, la
presse de l’olive prend d’autres
aspects ; le travail est différent et
moderne. Ce sont les presses italiennes
qui sont répandues partout dans les
villages palestiniens.
Nasser
Abou Zaïd a une part à l’atelier de
presse de l’olive de son village de
Qabattieh. Il souligne que l’atelier
prend du fermier un taux de son produit
pour presser son olive, un taux de 1/13
jusqu’à 1/17 de chaque kilogramme
travaillé. Les ateliers jouent la
concurrence et baissent le taux pour
attirer les fermiers.
Les
ateliers se heurtent à beaucoup de
problèmes, surtout au niveau de
l’importation des machines et leur
entretien. Ils sont victimes d’un
monopole sans merci et du prix
exorbitant de l’entretien.
Malgré
cela et en dépit de toutes les
difficultés, les ateliers de presse de
l’olive, dont la plupart sont des
coopératives, continuent finalement à
rester lucratifs.
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