Rapport
Le village de Waldja encerclé par la
colonisation et
ses habitants menacés par le déplacement
!
CPI
Photo :
CPI
Mercredi 9 août 2017
Bethléem – CPI
Blocus et déplacement sont le sort du
village palestinien de Waldja. Déjà
pendant la Nakba (la catastrophe de
1948), il fut divisé en deux parties.
Une grande partie de ses terrains tomba
entre les griffes de l’occupation
sioniste et fut annexée à la partie
ouest de la ville d’al-Quds (Jérusalem).
Les villageois n’ont désormais
qu’environ 300 hectares sur un total de
mille sept cents hectares.
Destruction et colonisation
Les statistiques du
conseil municipal du village de Waldja
confirment la destruction de huit
maisons palestiniennes abritant environ
soixante personnes, qui sont sans abri
depuis le début de cette année en cours
de 2017. Quatorze autres maisons sont
aussi menacées de démolition, dans la
zone d’Aïn al-Jawira, au nord du
village. Et les occupants sionistes
veulent dévorer le reste du village.
Les autorités de
l’occupation sioniste continuent à viser
le village de Waldja, avec le mur de
séparation discriminatoire et les
barbelés. Le village est une vraie
prison à ciel ouvert.
Maintenant, un seul
chemin mène au village de Waldja. Le
chemin passe à côté de la colonie Har
Jilo, installée abusivement sur les
terrains du village. Les colons
l’atteignent par une route déviatrice
qui déchire le village et le divise en
deux morceaux. Cependant, le mur de
séparation discriminatoire, haut d’une
dizaine de mètres, interdit aux
Palestiniens d’emprunter cette route
intruse.
Le village résistant
Trois mille
personnes habitent dans le village de
Waldja. Waldja se trouve à l’ouest de
ville de Bethléem. De son côté nord, il
est délimité par les terrains du village
d’al-Maliha vidé de sa population. De
son côté sud, par les villages de Hossan
et Betir. Du côté est, par le village de
Beit Jala. Sa partie ouest est sous
l’occupation sioniste depuis l’an 1948.
Comme toutes les
régions palestiniennes, le village de
Waldja résiste contre l’occupation. Le
jeune cultivé Bassil al-A’radj, connu
pour ses écrits soutenant la résistance
a affronté le 6 mars 2017 cette
occupation récalcitrante. Ce jeune
pharmacien y a laissé sa vie et a rendu
son village la Mecque de tout homme
rêvant de la liberté.
Le villageois Hatem
al-Aradj est un autre exemple. Il s’agit
d’un des captifs les plus anciens,
interné dans les prisons de l’occupation
sioniste depuis 2003, avec quarante ans
de prison ferme à purger. Al-Aradj
reflète les souffrances des habitants du
village, le sort de celui qui résiste
contre l’occupation.
Une nature
fascinante
Tout un chacun qui
rendra visite au village de Waldja
constatera la beauté de sa nature, de
ses dix-sept sources d’eau, de ses
oliviers, de ses figuiers, de ses vignes
et de toutes ses plantes vertes toute
l’année.
Tout visiteur ne
pourra finalement passer par le village
de Waldja sans saluer l’arbre al-Badawi,
l’olivier le plus âgé de toute la
Palestine. Son âge est estimé à plus de
trois mille cinq cents ans.
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