Rapport
Boycotter les produits de l'occupation
sioniste,
une timide résistance économique
CPI
Photo: CPI
Jeudi 8 décembre 2016
Palestine – CPI
Le boycott est une arme bien efficace.
Cependant, l’entité sioniste, malgré ses
pertes estimées à des millions de
shekels, essaie d’en réduire les
conséquences.
En effet, les occupants sionistes mènent
une vraie guerre contre les
Palestiniens, contre toute institution
palestinienne soutenant toute sorte de
résistance dont le boycott, aussi minime
soit-il, contre toute personne solidaire
avec cette cause juste, en Palestine ou
ailleurs.
Etude israélienne
Notre Centre Palestinien d’Information a
pris connaissance d’une étude publiée
par le centre sioniste de la sécurité.
L’étude parle du boycott des produits
israéliens. Ce boycott est toujours
limité. Il est privé de tout soutien
officiel tant palestinien que régional.
Moyen de pression
Selon l’étude, les organisations
palestiniennes et récemment le
gouvernement palestinien utilisent le
boycott contre les produits israéliens,
en particulier les produits
alimentaires, comme un moyen de
pression. C’était le cas durant la
guerre de l’été 2014, à titre d’exemple.
C’était le cas aussi lorsqu’"Israël"
avait interdit la commercialisation des
produits alimentaires palestiniens à
l’intérieur d’"Israël", au printemps
2016.
L’étude porte beaucoup de
contradictions. Une fois, elle dit que
les conséquences économiques du boycott
sont très limitées. Une autre fois, elle
confirme que l’importation palestinienne
d’"Israël" a baissé à une hauteur de
14%, représentant environ deux cent
millions de shekels annuellement.
L’étude remarque qu’en dépit de la
montée de l’importation palestinienne
d’"Israël" (20,3 milliards de shekels en
2014-2015), elle baisse par rapport
l’importation générale. L’année 2016
connaît aussi une baisse remarquable,
causée par une réactivation du boycott.
Pourquoi le boycott
L’étude tente de donner une raison
économique à ce boycott. C’est pour
encourager les produits palestiniens que
les Palestiniens achètent moins les
produits israéliens. Le développement de
l’industrie alimentaire locale
renforcerait le boycott.
En tout cas, les dernières années sont
témoins d’un fort lien économique entre
l’autorité palestinienne et "Israël". Il
y a plusieurs raisons pour ce fort lien.
Premièrement, "Israël" est le but des
productions de l’autorité palestinienne.
"Israël" en achète plus de 80%.
Deuxièmement, la proximité géographique,
les taxes et la zone de travail communes
rendent facile le commerce avec
"Israël".
Une résistance latente
Notre Centre Palestinien d’Information
remarque que, par cette étude, l’entité
sioniste voudrait envoyer un message à
la société palestinienne lui disant que
ce moyen de résistance n’est pas
efficace. Les chiffres avancés par
l’étude réfutent cependant cet état de
cause.
Concrètement, on ne pourra pas parler de
boycott total des produits de
l’occupation sioniste, bien que les
Palestiniens puissent se priver des
produits israéliens, surtout les
produits alimentaires.
Nos jours sont une bonne période pour
réactiver le boycott, surtout avec
l’Intifada d’al-Quds. Le boycott et
l’Intifada font des pertes considérables
à l’économie de l’occupant.
Finalement, si l’autorité palestinienne
n’adoptait pas le boycott
officiellement, le boycott ne pourrait
donner les conséquences attendues. Tout
au contraire, les institutions
officielles de l’autorité de Ramallah
essaient d’adoucir toutes campagnes de
boycott. Ces campagnes sont pourtant
limitées et ne prennent force que pour
des périodes limitées, durant les
guerres sionistes menées contre la bande
de Gaza par exemple.
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