Rapport
Beit Aynoun, le rond-point de la mort,
les Palestiniens y font face
CPI
Photo:
CPI
Dimanche 8 novembre 2015
Al-Khalil – CPI
Ces dernières années, les occupants
sionistes construisent de larges
ronds-points sur les carrefours et les
rues principales menant à des colonies
installées par la force sur les terrains
des Palestiniens de la Cisjordanie.
En effet, les ronds-points tels
Atsion, au nord d’Al-Khalil, Al-Fawar,
Zatar et Hawara, vers Naplouse, Ariel,
vers Qalqilia, Jabaa, vers Ramallah,
entre autres, ont été construits par les
occupants sionistes dans le but de tuer
dans l’œuf tout acte de résistance. En
revanche, les Palestiniens ont pu en
profiter pour leur résistance et les
transformer en cauchemar. Le rond-point
de Beit Aynoun, à l’est d’Al-Khalil, en
est un bon exemple.
L’histoire du
rond-point
Le rond-point de Beit Aynoun est
installé sur la route principale connue
sous l’appellation de rue « 60 », à
l’est d’Al-Khalil. C’est une position
sécuritaire pour les occupants
sionistes. Ils l’utilisent pour
contrôler le mouvement des Palestiniens
et de leurs véhicules, au profit de la
sécurité des colons passant dans cette
route. Cette route relie une dizaine de
colonies dont Karyat Arbaa, Karmi Tsour,
Kharsina, Hadjay, Joch Atsion,
installées sur les terrains palestiniens
des départements d’Al-Khalil et de
Bethléem.
Ladite route commence à voir son
rond-point depuis 2013. Par ailleurs,
cette route a été fermée par des
barrières de sable et de cubes en
ciment. Les Palestiniens ne pouvaient la
prendre qu’à pied, pour des années.
Et lorsque les jets de pierre sur les
colons avaient augmentés dans la rue,
les occupants sionistes ont commencé à y
installer des tours militaires
d’observation et y déployer des
patrouilles pédestres ou véhiculées.
Les habitants de la zone de Saïr, à
l’est de la rue, ne sont pas encore
prêts d’oublier les actes d’humiliation
pratiqués dans la rue pendant des
années : fouilles, insultes,
arrestations, fouilles des véhicules. La
construction du rond-point y a ajouté
des souffrances supplémentaires, un
danger permanent.
La résistance
La rue reste témoin de beaucoup
d’actions de résistance, de l’opération
menée par la cellule dirigée par Nachaat
Al-Karmi et Mamoun An-Nitcha.
L’opération a tué quatre colons
sionistes, en 2010. Les colons ont été à
plusieurs fois le sujet de tirs de la
résistance palestinienne.
Et ces jours-ci, le martyr Raïd
Jaradat a poignardé un soldat sur son
barrage, le 26 octobre 2015, vengeant
ainsi la sainte mosquée d’Al-Aqsa et
l’assassinat de la martyre Danniya
Archid.
Après son cortège funèbre, ont éclaté
des affrontements. Durant ces
affrontements, un résistant a heurté
trois soldats sionistes, devant les
caméras de tous les médias. Les caméras
ont photographié un soldat sioniste
tombé sur le même rond-point que les
occupants sionistes avaient voulu
protecteur de leurs colons et de leurs
soldats.
Le même jour et sur le même
rond-point est tombé en martyre le jeune
Raïd, montrant encore une fois combien
cette place est importante et
dangereuse.
La veille, le 25 octobre, un jeune
avait poignardé un colon. Quelques jours
auparavant, le 21 octobre, quelques
centaines de mètres plus loin, un
véhicule palestinien avait heurté et
blessé quatre soldats de l’occupation
sioniste dont un grièvement.
L’occupant a construit ce rond-point
afin qu’il soit aux Palestiniens un
point d’humiliation, et il est
finalement devenu un point de
malédiction.
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