Rapport
Confisquer le bétail : une méthode
d’oppression sioniste
CPI
Photo: CPI
Jeudi 8 septembre 2016
Naplouse – CPI
Le Palestinien reste toujours
une cible pour les occupants sionistes
et leurs agissements. Tous les moyens
sont permis. Même les agriculteurs, les
fermiers, les bergers sont persécutés
par les forces de l’occupation ; leurs
outils agricoles et leurs biens sont
confisqués. Une sorte de punition
collective.
Le gouvernement de l’occupation
impose des conditions impossibles pour
rendre les biens confisqués à leurs
propriétaires. Il leur impose des temps
très limités, avant de vendre leurs
biens aux enchères.
Pertes considérables
La région d’al-Aghwar (la
vallée du Jourdain) est la plus touchée
par cette politique discriminatoire.
Dans cette région, le gouvernement de
l’occupation et son administration
civile confisquent beaucoup de bétails
et d’outils agricoles, leur causant des
pertes considérables.
Notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) a rencontré Aref
Draghma, président du conseil du village
de Wadi al-Maleh, à al-Aghwar. Draghma
confirme que le gouvernement de
l’occupation applique, depuis quatre
ans, mène une politique discriminatoire
à l’encontre des Palestiniens,
confisquant leurs bétails et leurs
équipements, illégitimement.
Les occupants sionistes
avancent des prétextes des plus futiles
pour confisquer ces bétails. Une fois
parce qu’ils sont entrés dans des zones
militaires. Une autre fois, parce qu’ils
sont entrés dans des zones vertes, des
zones déjà investies par les occupants
eux-mêmes lors de leurs entraînements
militaires.
Ces dernières trois années, les
occupants ont confisqué plus de 80
vaches, 25 ânes, 100 moutons, 30
tracteurs agricoles, 11 camionnettes, 30
citernes d’eau, entre autres.
Des amendes
exorbitantes
En plus de tout cela, les
forces de l’occupation sioniste et leurs
tribunaux imposent des amendes
exorbitantes aux fermiers pour qu’ils
puissent récupérer leurs animaux et
leurs équipements confisqués. Ces
amendes sont si exorbitantes qu’elles
les persuadent à se présenter pour
reprendre leurs biens. Des amendes très
élevées pour ces gens dont la majorité
survit en dessous du seuil de pauvreté.
Puis, de temps à autre,
l’administration civile organise une
mise aux enchères pour les biens
extorqués, dit Draghma.
Où est l’autorité de
Ramallah ?
Dans cette affaire, les bureaux
juridiques de l’autorité palestinienne
de Ramallah ne font rien pour mettre fin
à ces souffrances et pour obliger les
occupants sionistes à rendre aux gens
leurs biens et leurs droits.
Le Palestinien Mohammed Abou
Awwad, un habitant des villages de Wadi
al-Maleh, s’est fait confisquer son
tracteur, sa source de vie, par les
occupants sionistes. Il se plaint :
« Personne ne me défend. Pour reprendre
mon tracteur, j’ai besoin de beaucoup
d’argent, pour payer les avocats et les
amendes. Nous en avons vraiment marre. »
Quant au Palestinien Ayad
Draghma, un habitant de la localité
d’al-Dir, il a perdu son tracteur, ainsi
que sa pompe à eau. De grandes pertes.
« L’occupation travaille pour
nous pousser hors de nos terres, pour
semer le désespoir dans nos cœurs. Mais
l’occupant ignore notre attachement à
notre terre et notre amour pour notre
terre », dit-il au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI).
Draghma souligne enfin que ces
agissements sionistes ne sont pas les
premiers. Auparavant, les occupants
avaient extorqué un bon nombre de
moutons appartenant à lui et ses frères.
Ils n’ont pu les reprendre à cause
d’amendes exorbitantes.
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