Rapport
L’ancien bourg d’Al-Khalil résiste
toujours
contre la colonisation
CPI
Photo:
CPI
Mardi 8 septembre 2015
Al-Khalil – CPI
Les occupants sionistes imposent une
sorte de blocus sur l’ancien bourg
d’Al-Khalil, depuis plusieurs années,
afin de mettre la main sur ce qui reste
de ses quartiers et de ses souks.
Pourtant, une partie des habitants
des commerçants du bourg résistent
toujours et ne veulent absolument pas le
quitter. Ils voudraient rester dans
leurs maisons, dans leurs quartiers,
dans leurs magasins, dans leurs souks
même vides souvent de clients, tout en
supportant la violence des colons et des
forces sionistes d'occupation.
Agressions à répétition
La simple présence des commerçants
dans leurs simples magasins représente
un grand défi aux colons et à leurs
attaques et à leurs projets de
judaïsation.
Une fois, vers midi, le commerçant
Abdou Ar-Raouf Al-Mohtasib et ses fils
s’étaient assis dans leur humble
boutique, vers le saint sanctuaire d’Al-Ibrahimi ;
un groupe de colons ont investi la
boutique, frappé le commerçant et ses
garçons, dévasté le magasin, renverser
les produits et les affaires. Une
patrouille de la police « israélienne »
s’est présentée, après le départ des
colons, sans rien faire.
Al-Mohtasib fait part à notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) de sa
volonté de résister coûte que coûte :
« Nous avons quitté la boutique, lors
de leur attaque ; nous avons cru qu’ils
avaient mis à l’intérieur quelque chose
(d’explosif) pour me tuer et tuer mes
enfants. Nous avons essayé de nous
défendre comme nous pouvions. Et ce
n’était pas la première attaque de ces
colons. »
« Malgré tout, je continue à ouvrir
ma boutique, tous les jours. Personne ne
pourra m’interdire d’entrer dans le
magasin de mes pères et mes ancêtres.
Nous connaissons le but de telles
attaques menées contre moi et mes fils.
Leur intention est de fermer cette
boutique, à l’instar d’autres boutiques,
pour mettre la main sur toute la zone. »
Des agressions sans fin
Dans le même contexte, des colons
sionistes ont agressé la maison de Hadj
Abou Mohammed Massoudi, vers le saint
sanctuaire d’Al-Ibrahimi. Ils ont jeté
des pierres sur la maison et sur ses
habitants qui voulaient en sortir. Les
soldats de l’occupation sioniste se
trouvant sur les tours militaires
voyaient la scène, sans bouger le petit
doigt et sans rien faire pour stopper
les agresseurs.
L’objectif : chasser
les Palestiniens
Abou Mohammed Massoudi fait part au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) de ses
impressions :
« Nous avons pris l’habitude de cette
vie impossible. Ils voudraient nous
chasser. Ils nous ont proposé des
chèques en blanc pour acheter notre
maison. Notre réponse était claire :
Partez, vous et vos millions qui ne
valent une seule brise respirée entre
ses minarets et ses couloirs ! »
« Je n’exagère pas si je vous dis que
nous sommes le sujet d’agressions menées
par les colons et l’armée,
quotidiennement ; même parfois à
plusieurs reprises par jour. Mes garçons
ont été, plusieurs fois, arrêtés,
accusés d’attaquer les colons et
l’armée. L’un d’eux a été blessé,
lorsqu’un colon l’avait agressé et lui
avait tiré sur la jambe. Plus d’une
fois, ils ont failli incendier notre
maison, sans permettre aux pompiers
d’atteindre le lieu », ajoute-t-il.
C’est l’histoire de l’endurance et la
résistance du cœur de la ville
d’Al-Khalil contre les menaces, la
judaïsation, la colonisation.
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