Rapport
En Cisjordanie, on parle de deux armes !
CPI
Photo: CPI
Lundi 8 août 2016
Al-Khalil – CPI
Dès qu’un Palestinien nous
quitte en martyr, pour le sacrifice
qu’il a fait pour la patrie, tout le
peuple palestinien se sent l’honoré,
sent son nom honoré, sa mémoire honorée.
C’est le cas du martyr, membre des
brigades d’al-Qassam, Mohammed al-Faqih.
Son départ a fait un grand écho dans la
société palestinienne. Al-Faqih a pu
faire face aux forces de l’occupation
sioniste, dans un des affrontements les
plus longs depuis longtemps, depuis plus
de quinze ans.
En Cisjordanie, un phénomène
attire l’attention, ces jours-ci. Une
opinion publique s’est construite, après
le départ du martyr al-Faqih. Il s’agit
d’une comparaison entre deux armes. La
première est une arme qui sème la peur
au cœur de l’occupation sioniste, à
l’instar de celle du martyr al-Faqih. Et
une autre arme, protégée bizarrement par
l’occupation, se cache derrière des
nominations nationales, mais elle sème
l’anarchie dans la société
palestinienne.
Les réseaux sociaux
reflètent cette comparaison
Jamana Id commente la photo du
martyr al-Faqih : « Les hommes héros
manqueront à la patrie. En revanche, les
semi hommes marchent comme bon leur
semblent. »
« Il y a ceux qui ne savent que
tirer sur Allah dans le ciel (faisant
allusion à ce qui tirent en l’air pour
un oui ou pour un non), il y a aussi, en
revanche, les héros qui écrivent
l’Histoire », dit un autre commentaire.
D’autres personnes se posent
des questions sur l’arme de l’autorité
de Ramallah. Est-ce que cette arme est
utilisée pour protéger le peuple
palestinien ou pour mener des campagnes
sécuritaires, sources de gêne et de
critique pour tout un peuple ?
Les gens n’en peuvent plus de
cette arme anarchique, incontrôlée,
parrainée par l’autorité et même par les
occupants sionistes, remarque le jeune
militant Mohammed Draghma. Les gens n’en
peuvent plus de ces groupes qui tirent
en l’air pour une raison ou sans raison.
L’objectif serait de terroriser le
peuple. Ces groupes se donnent des noms
nationaux, au moment où ils ne tirent
même pas une balle sur les forces de
l’occupation sioniste.
On ne veut pas de
vous !
Les tirs nocturnes ne
s’arrêtent pas. C’est une souffrance
perpétuelle pour les habitants des camps
de Jénine et Balatta, raconte Mohammed
al-Masri. Cette arme anarchique
disparaît toutefois chaque fois que les
camps sont envahis par les forces de
l’occupation sioniste !
La tombée en martyre de
Mohammed al-Faqih, après un affrontement
armé avec les forces de l’occupation
sioniste pour sept heures et l’opération
de résistance de qualité menée par lui,
un mois auparavant, tuant un colon
rabbin extrémiste, ont suscité beaucoup
de questions. Les gens comparent cette
arme résistante à cette arme anarchique.
Les gens ne peuvent plus
supporter cette arme lâche, remarque
Melle Israa Abou Ali. Les gens
commencent à chasser les hommes armés
qui se mêlent aux funérailles des
martyrs. Ils leur disent que la bonne
arme doit être dirigée contre
l’occupation sioniste et non être
exposée aux cortèges funéraires des
martyrs.
Finalement, elle souligne que
le phénomène de tirs durant les cortèges
de funérailles des martyrs est désormais
détesté du public, contrairement à la
précédente Intifada.
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