Rapport
Des familles palestiniennes fuient la
chaleur pour
tomber sous les missiles sionistes et en
martyre
CPI
Photo: CPI
Mardi 7 octobre 2014
Khan Younes – CPI
Les familles de Salihiya, de Nasr et d’As-Syrie ont
quitté leurs maisons, fuyant la chaleur.
Elles se sont mises sur le seuil de
leurs maisons. Elles n’avaient pas pensé
qu’elles deviendraient un objectif pour
les bombes des occupants sionistes. Neuf
membres de ces familles sont partis,
auprès de leur Seigneur, en martyre.
Les traces du crime
sioniste sont encore là. Sont encore là
les trous causés par les obus et leurs
éclats. Ces derniers ont déchiré les
murs et les portes en fer avant de
déchirer les corps de Palestiniens.
Souvenirs douloureux
Mahmoud Nasr, 18 ans,
se rappelle bien les détails du massacre
qui a causé la mort de son frère
Mohammed Nasr, deux de ses cousins et
six de ses voisins. Ils se ressemblaient
dans la rue d’Al-Ledadoué, dans le camp
de Khan Younes, après avoir quitté leurs
maisons, fuyant la chaleur et l’absence
d’électricité.
Le massacre s’est
produit le samedi 19 juillet 2014, onze
jours après le début de la dernière
guerre sioniste menée contre Gaza.
Nasr se rappelle
comment il a entendu une forte
explosion. Il est sorti pour venir aux
nouvelles. Il a vu la zone mise à feu et
à sang et son fils et ses camarades
jonchés par terre, baignant dans leur
sang.
Sang, morts, blessés
Affreuse et
douloureuse a été la scène. Du sang
partout. Des martyrs partout. Des
blessés partout. Des cris de femmes
partout. Les ambulances arrivent pour
embarquer les victimes.
Dans ce massacre,
sont tombés en martyre : Mohammed Awad
Nasr, 25 ans, Rochdi Khaled Nasr, 25
ans, Ibrahim Jamal Nasr, 25 ans, les
deux frères Yehya, 20 ans, et Mohammed
Bassam As-Syrie, 17 ans, Mohammed
Mostapha Salihiya, 32 ans, et les
enfants Mostapha, Mohammed et Wasim.
La tragédie
exceptionnelle de Rochdi
La douleur causée par
le départ du jeune Rochdi Nasr a un goût
amer exceptionnel. En effet, le jeune
Rochdi est le seul garçon, entre cinq
filles, de sa famille.
Le père du martyr
Rochdi se rappelle ce massacre :
« J’ai entendu une
forte explosion. Les vitres des fenêtres
ont explosé. J’ai cru que c’était une
maison voisine qui avait été bombardée.
Je suis vite sorti de la maison pour
voir mon unique garçon et ses camarades
par terre atteints par des éclats,
certains corps complètement déchirés ».
« Je n’ai pu
m’approcher de mon fils. J’ai perdu mon
fils et ma connaissance. Lorsque je suis
revenu à moi, on m’a dit que huit
personnes étaient tombées en martyre et
que mon fils avait été blessé. Mon fils
a suivi les martyrs et rendu l’âme
quelques heures plus tard, au petit
matin », a-t-il ajouté.
Malgré tout, le père
regarde le ciel et conclut :
« Dans tous les cas,
Dieu merci. J’étais prêt à le marier.
Mais Allah (le Tout Puissant) l’a choisi
pour qu’il se marie au paradis. Je n’ai
qu’un souhait : qu’Allah (le Tout
Puissant) l’accepte, ainsi que ses
camarades, parmi les martyrs ».
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