Rapport
Le massacre d’al-Ibrahimi, 23 ans après
:
le sanctuaire est toujours visé
CPI
Photo du
CPI
Mardi 7 mars 2017
Al-Khalil (Hébron) – CPI
Il y a 23 ans, le colon terroriste
extrémiste Baruch Goldstein commit son
crime, son massacre contre le sanctuaire
d’al-Ibrahimi, tuant 29 fidèles et en
blessant 150 autres. La terreur de ce
crime sioniste, des plus affreux, règne
encore sur toute la Palestine.
Le
vieux bourg d’al-Khalil n’oublia jamais
le 15 Ramadan 1414 hégire/25 février
1994, le jour où l’extrémiste sioniste
Baruch Goldstein perpétra son crime. En
fait, ce jour, en plus de sa tragédie,
fut une étape très douloureuse sur la
route de la judaïsation du saint
sanctuaire d’al-Ibrahimi.
Souvenirs et colère
Les
habitants se souviennent en détails de
ce jour noir où les corps des martyrs et
des blessés jonchèrent le sol du saint
sanctuaire d’al-Ibrahimi ; le sang était
partout, les tirs partout, les
ambulances s’activaient, leur sirène se
confondait avec les tirs du terroriste,
les hôpitaux étaient pleins de victimes
et leurs familles, la colère régnait, le
feu de la révolte reprenait contre les
forces de l’occupation, contre les
colons, contre leurs crimes.
Le
massacre commença lorsque le terroriste
Baruch Goldstein entra et ouvrit le feu
sur les 500 fidèles prosternés dans leur
prière de l’aube. C’était au moment où
le terroriste eut voulu recharger son
arme que les fidèles purent le
neutraliser et le tuer.
Ensuite, les soldats de l'occupation
fermèrent les portes de la mosquée pour
interdire l’entrée et la sortie des
fidèles. Ces soldats finirent le travail
du terroriste, en ouvrant le feu sur les
fidèles, à l’extérieur de la mosquée. Le
nombre de martyrs s’éleva à 50 fidèles.
Suite
à ces agissements mortels, une vague de
protestations et d’affrontements de
colère remplirent la ville d’al-Khalil
et ses villages, puis toutes les villes
palestiniennes, laissant 60 martyrs.
La
mosquée dans le point de mire
Les
forces de l’occupation sioniste
fermèrent le saint sanctuaire d’al-Ibrahimi
et le vieux bourg pendant six mois, sous
prétexte d’enquêtes interminables. La
commission sioniste d’enquête Chamghar
compléta le complot, en proposant la
division du sanctuaire.
En
effet, les autorités de l’occupation
sioniste donnèrent 60% de la mosquée aux
juifs et imposèrent des mesures
restrictives pour les musulmans ! Elle
ne serait désormais ouverte de façon
totale aux musulmans que dix jours
seulement par an.
La
partie extorquée abrite des tombeaux et
des lieux saints appartenant à certains
prophètes : Jacob et sa femme, Ibrahim
et sa femme Sarah, ainsi que Joseph.
Les
autorités de l’occupation installèrent
des portails électroniques et des
caméras. Un seul portail pour l’entrée
des fidèles musulmans. Elles fermèrent
certains souks et certaines rues dont la
rue importante d’al-Chohada. Ainsi, le
vieux bourg fut séparé de son entourage.
Le
terroriste Goldstein en quelques mots
Lorsque Baruch Goldstein commit son
crime, il avait 42 ans. C’est un
fondateur du mouvement religieux Kakh.
Il vint des Etats-Unis pour habiter dans
la colonie de Kyriat Arba installée sur
les terrains de la ville palestinienne
d’al-Khalil.
Mentionnons enfin une affaire insolite.
Les juifs prennent le terroriste Baruch
Goldstein pour un saint. Ils font de son
tombeau un lieu sacré à visiter. Pire,
un certain nombre de soldats d’honneur
gardent le tombeau et lui font le salut
militaire tous les matins.
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