Rapport
Aymen, une histoire d’endurance et de
créativité
CPI
Photo: CPI
Lundi 7 mars 2016
Naplouse – CPI
L’environnement et sa protection sont
devenus le sujet de la vie d’Aymen Abdou
Rabboh, du village de Qossin, du
sous-département de Naplouse, en
Cisjordanie. Il s’efforce de faire
passer son message à sa façon. Son
message, il essaie de le faire passer au
premier abord aux élèves, une étape
nécessaire pour sensibiliser toutes les
générations sur ce sujet vital.
Aymen est un ancien captif, notre
Centre d’informations l’a rencontré pour
regarder de près les détails de ses
capacités, de ses rêves, de ses idées.
Les premières idées
C’est à la fin de 2010 qu’Aymen Abdou
Rabboh a eu ses premières idées, surtout
lors d’une conférence sur
l’environnement.
La conférence était ennuyeuse et trop
scolaire. Dès lors, il a pensé à une
autre méthode de sensibilisation, une
sensibilisation par les jeux.
Ses six premiers jeux ont connu une
réussite flagrante. Cette réussite l’a
encouragé à fabriquer quelque
quatre-vingt-dix jeux. Il les utilise
désormais dans ses rencontres de
sensibilisation à l’environnement et à
sa protection partout, dans les écoles,
les centres de loisirs, les expositions
et avec tous les publics dont des
handicapés, des jeunes ayant des
problèmes d’apprentissage.
Un public large
Son public est de plus en plus large.
Désormais, il organise des stages pour
les instituteurs, les parents d’élèves,
les étudiants, visant à apprendre
comment recycler tous les déchets de la
vie courante, comment fabriquer, par
exemple, du papier mâché, en les
transformant en une sorte de pâte, puis
en des formes utiles.
Une créativité en
continuel développement
Depuis sa petite enfance, Aymen Abdou
Rabboh s’intéressait au recyclage, à sa
manière, lorsqu’il transformait tous les
déchets (en plastique, en bois, en
métal) en des jouets, un tracteur
fabriqué avec des canettes traînant une
boîte de sardines à titre d’exemple.
Pendant ses quatorze ans de
captivité, derrière les barreaux de
l’occupation sioniste, il étonnait tout
le monde avec ses cadres de photos
fabriqués avec des boîtes de cigarettes,
entre autres.
Aymen Abdou Rabboh, profitant de sa
fonction au bureau de l’environnement,
utilise toutes sortes de déchets pour
construire des jardins. Dans les écoles,
il met en place de petites usines
recyclant le papier.
Ainsi, on se débarrasse des déchets
d’une façon intelligemment utile. A
titre d’exemple, en 2015,
l’environnement s’est débarrassé de
quelque 3300 boîtes en plastique, en les
transformant en arbustes artificiels
embellissant certaines écoles, souligne
Aymen Abdou Rabboh. Rabboh cherche à
faire passer son message à toutes les
couches de la société palestinienne.
Une créativité
orpheline
Aymen Abdou Rabboh est bien satisfait
de ce qu’il fait, en profitant de sa
créativité ; il n’est cependant pas
content de se voir quasiment seul sur
son chemin.
« Je travaille dans le domaine de
l’environnement depuis cinq ans et je
continue. Toutes les institutions
locales, arabes et internationales de
l’environnement sont au courant de mon
projet, de mes activités, de mes
réalisations. Elles reconnaissent ma
capacité et ma créativité », dit-il.
« Cependant, constate-t-il, je suis
toujours tout seul. Les quelques aides
très maigres ne m’aident pas et n’aident
pas mes efforts à élargir le champ de
mon message et à développer l’éducation
dans le domaine du recyclage. »
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
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