Rapport
Facebook utilisé par les occupants
pour piéger les jeunes palestiniens
CPI
Photo: CPI
Vendredi 7 mars 2014
Gaza – CPI
Le jeune Wissam ne savait, ce
soir-là, qu’accepter l’invitation d’une
fille sur sa page Facebook serait le
début d’un piège tendu par les vautours
des services des renseignements
sionistes.
Une histoire d’amour
Puis elle l’a informé qu’elle est
turque et ne parle que peu l’arabe. Elle
a fait l’éloge de la lutte du peuple
palestinien. Elle a montré son souhait
de visiter la bande de Gaza. Lui aussi,
à son tour, a montré son souhait de voir
la Turquie. Elle a encouragé la
réalisation de son rêve, en lui envoyant
une somme d’argent, par mandat. Elle lui
a demandé d’aller vers le passage de
Beit Hanoun (Erez) où elle avait des
amis qui iraient l’aider et lui
faciliterait le voyage vers la Turquie.
Le jeune homme est arrivé au point du
passage, bagages aux mains. Un policier
palestinien lui a demandé son but. Quand
il lui avait répondu qu’il voulait aller
en Turquie, le policier s’est trouvé
très étonné, surtout que le passeport du
jeune ne mentionnait aucun visa. Après
quelques questions, le jeune a raconté
son histoire. Le policier lui a expliqué
le piège qui l’attendait de l’autre côté
du barrage.
Ce n’est qu’un exemple de ces
histoires où un jeune palestinien tombe
ou croit tomber amoureux d’une fille
fictive.
La naïveté, ça paye
Puis, il y a ces quelques jeunes de
la bande de Gaza qui se croient malins
et vont sur la page de certains
officiers des services de renseignements
sionistes, par curiosité. Mais les
officiers, experts dans leurs domaines,
peuvent tirer les vers du nez de ces
jeunes naïfs, en entamant souvent des
dialogues sur la résistance
palestinienne.
Les occupants sionistes eux-mêmes
avouent que nombre d’informations
gratuites sont ramassées sur les réseaux
sociaux, en particulier Facebook.
Le jeune pourrait dire naïvement que
la résistance a tiré un tel nombre de
roquettes et d’une telle zone, sans
savoir que toute information sortant de
la bande de Gaza serait utile pour les
occupants sionistes.
Critiquer la résistance
Le chercheur Badr Bar, expert dans la
sécurité des informations, dit que
l’unité "Aman" des services de
renseignements de l’occupation sioniste
a mis en place une équipe travaillant
sur les réseaux sociaux.
Un de leurs moyens, ajoute-t-il, est
de parler en bien de la Palestine, un
certain moment. Mais d’un moment à un
autre, des questions mettant le doute
dans l’esprit des jeunes palestiniens
seront posées comme : pourquoi la
résistance ? Que-ce qu’elle a donné ?
Pourquoi les roquettes ? Ne nous
apportent-elles pas le malheur ?
Le but est clair : provoquer un
mécontentement général contre la
résistance dans la bande de Gaza,
surtout chez les jeunes qui pourraient
par la suite travailler pour eux.
Les occupants sionistes profitent
aussi des réseaux sociaux pour répandre
dans les territoires palestiniens des
rumeurs sociales ou économiques.
Malheureusement, beaucoup non seulement
les croient, mais de plus, les répandent
à leur tour !
Avertissement
Islam Chahwan, porte-parole du
ministre de l’intérieur et de la
sécurité nationale dans la bande de
Gaza, appelle les Palestiniens à être
vigilants, à ne pas se faire duper par
ces pages d’inconnus qui essaient de
piéger les Palestiniens en tissant des
relations amoureuses, qui essaient aussi
d’entacher l’image de la résistance.
Le ministère de l’intérieur
s’intéresse à ce problème et a découvert
beaucoup de ces jeunes piégés. Le père
de famille devra avoir un œil sur les
fréquentations de ses enfants.
Pour sa part, l’activiste palestinien
Safi donne quelques indications pour
connaître les pages suspectes. Par
exemple, il y a une défaillance de temps
à autre au niveau de la langue arabe
utilisée.
Il donne un autre exemple. La page
douteuse ne contacte que rarement
d’autres amis, mais elle publie
automatiquement et quotidiennement des
sujets communs, des hadiths ou des
horoscopes par exemple.
On n’est jamais trop prudent, surtout
avec ces occupants sionistes qui ne nous
veulent que du mal.
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