Rapport
Le Palais Al-Maneyya, un héritage de
l’époque omeyyade, délaissé par les
sionistes
CPI
Photo: CPI
Samedi 6 décembre 2014
Al-Quds occupée – CPI
A l’intérieur des
territoires occupés en 1948, le
patrimoine islamique connaît une attaque
dure et systématique des autorités de
l’occupation sioniste, notamment contre
le patrimoine. Cette autorité traite le
patrimoine islamique avec négligence,
avec mégarde et avec un laisser-aller
mortel. Le palais du calife omeyyade
Al-Walid Abou Al-Malik en est un exemple
bien parlant.
Cette bâtisse appelée
le Palais Al-Maneyya se trouve sur la
rive ouest du lac de Tibériade. Il fait
partie de cinq palais appelés les
« Palais Omeyyades ».
Le Palais Al-Maneyya
fut construit dans les années 705-714
sous l’égide d’un homme appelé Abdallah.
Il fut délaissé en
749, année de grand tremblement de
terre. Les Abbassides ne le restaurèrent
pas. Les Mamlouks prirent de ces pierres
pour construire un khan au même nom
d’Al-Maneyya. Le palais était habité par
certains certains bédouins jusqu’en
1948, lorsque les autorités de
l’occupation sioniste les chassèrent.
Un
patrimoine culturel
Le Palais Al-Maneyya
suscite chez Abdou Ar-Razzaq Mitani,
directeur de l’unité du patrimoine de la
fondation d’Al-Aqsa, beaucoup de
réflexions. Le Palais Al-Maneyya fait
partie de tous ces sites islamiques qui
remontent à l’époque islamique. Il est
triste de voir ces sites culturels et
historiques délaissés.
Ces sites sont
laissés se faire dévorer par la nature
et par les voleurs. Le Palais Al-Maneyya
a le même sort que la Mosquée blanche de
la ville d’Ar-Ramla, une très ancienne
mosquée dont les occupants sionistes
interdisent la restauration pour qu’elle
meure à petit feu.
L’art
omeyyade
Le Palais Al-Maneyya
est connu pour sa forme rectangulaire,
avec une longueur de 73 mètres et une
largeur de 66 mètres. Sur ses murs
s’élèvent quatre tours circulaires dans
ses quatre coins, quatre
semi-circulaires au milieu.
Les murs du Palais
Al-Maneyya étaient embellis par certains
dessins artistiques, le sol également,
une image de l’art omeyyade.
Dans son livre « La
construction omeyyade dans la mosquée
d’Al-Aqsa », le chercheur Abdou Ar-Razzaq
Mitani mentionne que l’entrée du Palais
Al-Maneyya était à son côté oriental et
en direction du lac. A gauche de cette
entrée, il y avait une mosquée et
quelques salles principales. La mosquée
avait aussi un accès de l’extérieur.
La mosquée, une
partie intégrale du Palais, reflète le
style de construction de l’époque
omeyyade. La mosquée possède trois
entrées. Une au nord, vers l’entrée du
Palais. Une deuxième, à l’ouest, la
reliant aux salles principales. Une
troisième à l’est. Le mur de la qibla
est d’une largeur de 14 mètres environ.
Toutes les tentatives
sionistes visant à effacer et à
falsifier le patrimoine, l’histoire et
la civilisation islamiques de la
Palestine ne connaissent pas le succès,
confirme le chercheur Mitani.
Le Palais Al-Maneyya,
à l’instar de tous les palais omeyyades,
sont sous le coup de la négligence
depuis la Nakba (la catastrophe de
1948). Une visite rendue récemment par
une équipe de la fondation Al-Aqsa a
constaté combien le palais souffre de la
négligence de la part de l’autorité
sioniste du patrimoine. Les poubelles
sont partout, ainsi que les mauvaises
herbes. Le palais est devenu une proie
facile pour les voleurs. Ces derniers le
dévastent en recherchant des trésors
historiques !
Enfin, les occupants
sionistes font tout pour cacher le
palais. Rien n’indique aux touristes sa
place. Il n’y a qu’un petit écriteau
juste à côté. Il faut une recherche
laborieuse pour l’atteindre.
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