Rapport
Une guerre sioniste non déclarée
menace le journalisme dans la ville
sainte !
CPI
Photo:
CPI
Mardi 6 octobre 2015
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
Sont variés les crimes des occupants
sionistes, dans la ville occupée d’Al-Quds.
Même les journalistes n’en sont pas
exclus. Tout journaliste essayant de
couvrir les agressions des occupants
sionistes est directement visé, menacé,
arrêté, son matériel confisqué.
Dans la ligne de mire
Pendant la seule semaine des
célébrations du nouvel an hébreu,
quelque trente-cinq journalistes ont été
l’objet d’agressions sionistes :
frappes, arrestations, bombes
assourdissantes, des matériels brisés ou
confisqués. Le photographe
journalistique Aymen Abou Remouz en a
fait l’expérience.
Aymen raconte comment un policier
israélien l’a surpris en lui demandant
de présenter sa carte de presse et
rédigeant une contravention sans donner
aucune raison, vers la porte d’As-Silsila.
Et quand il avait protesté, le
policier a confisqué son matériel et l’a
suivi et frappé, à l’intérieur d’une
boutique.
Le photographe Mostapha Al-Kharouf a
aussi été agressé par les soldats
sionistes d’une façon des plus sauvages.
Il a été frappé, détenu pour huit
heures, interdit d’entrer dans l’ancien
bourg d'Al-Quds pour quinze jours.
Christine Rimawee, envoyée de la
télévision de la Palestine, a été
également le sujet de ces agressions.
Elle a reçu directement une bombe
assourdissante dans ses yeux.
Les femmes photographes Sabrine
Obaydat et Bayan Al-Jaaba ont été
frappées.
Les soldats appelaient les
journalistes par leurs noms. Cela
confirme qu’ils les connaissaient,
qu’ils savaient qu’ils travaillent pour
la presse. En fait, par leurs
agressions, ils voulaient leur interdire
de rapporter au monde les réalités du
terrain.
Les journalistes sans
protection
Le journalisme est un droit protégé
par le droit international et même par
la législation israélienne. Le
journaliste palestinien n’est pas
protégé, mais visé par les agressions,
de façon systématique.
Abou Ramouz avait porté plainte. La
police israélienne lui a demandé une
preuve, une photo, en même temps où la
même police confisque la caméra de
Mostapha Al-Kharouf où la photo de
l’agression est consignée.
Abou Ramouz pense porter plainte
devant les tribunaux israéliens, portant
une carte de presse israélienne, même
s’il n’a pas beaucoup de confiance en
ces tribunaux.
Les occupants sionistes cherchent
toute excuse pour tirer la carte de
presse israélienne de tout journaliste
qui voudrait mettre en document leurs
agressions. Ils font tout pour
l’arrêter, pour l’éloigner de l’ancien
bourg d'Al-Quds.
Mme Christine Rinawee a envoyé un
message à l’Organisation des Nations
Unies et à d’autres institutions, mais
ces institutions n’ont fait que
s’indigner, verbalement.
Le problème, c’est que le syndicat
des journalistes palestiniens n’a pas de
statut juridique, à cause de la
politique de l’occupation.
Violer la loi
Les agressions des forces sionistes
d'occupation représentent une violation
flagrante non seulement du droit
international, mais aussi du droit
israélien lui-même.
Selon l’avocat Ramzi Ktelat, tout un
chacun peut mettre en document les
événements publics, même s’il n’est pas
journaliste. Ainsi, en agressant les
journalistes, les occupants sionistes
effectuent un crime et contre le
journalisme et le droit public.
Et la confiscation du matériel de
presse représente également un crime. On
peut porter plainte auprès du ministère
israélien de la justice. Le problème,
c’est que même avec des preuves
évidentes, les agresseurs ne sont pas
poursuivis, souligne Ktelat.
Pour sa part, Zyad Al-Hamouri,
directeur du centre d’Al-Quds pour les
droits économiques et sociaux, confirme
qu’agresser la presse est la plus
mauvaise chose pour un Etat qui se voit
démocratique. Le monde devra poursuivre
l’Etat hébreu et lui imposer des
sanctions qu’il mérite.
Notons enfin que les forces sionistes
d'occupation ont maté un simple sit-in
organisé par des journalistes, devant
Al-Qattanin, une porte de la sainte
mosquée d’Al-Aqsa, un sit-in de
protestation contre ces agressions.
Elles ont même osé attaquer les femmes
qui s’y trouvaient !
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