Rapport
Le mois béni de Ramadan,
la bande de Gaza et les multiples crises
CPI
Photo: CPI
Mardi 7 juin 2016
Gaza – CPI
Pour la dixième année
consécutive, les habitants de la bande
de Gaza reçoivent le mois béni de
Ramadan avec l’amertume du blocus. Aux
premiers jours de ce mois sacré, les
visages reflètent la lassitude morale,
l’épuisement économique, la récession
des marchés et du mouvement économique.
Dans la bande de Gaza, le mois
béni de Ramadan arrive sans trouver la
joie habituelle de telles occasions.
Tant d’inquiétudes remplacent la joie.
L’inquiétude ronge les commerçants,
inquiets de voir la récession des
marchés continuer et les crises
s’ancrer.
La crise de
l’électricité
Le mois béni de Ramadan arrive
cette année en été, dans une chaleur
écrasante, dans un temps où le mercure
monte à son plus haut niveau, dans un
moment où la crise de l’électricité
frappe tous les domaines de la vie.
Les habitants de la bande de
Gaza attendent avec impatience l’arrivée
du mois de Ramadan. Ils ont cependant
peur de voir leur unique centrale
électrique s’arrêter, sous le poids du
besoin grandissant.
Pour sa part, la société de
distribution de l’électricité dans les
départements de la bande de Gaza
confirme que le programme de
distribution du courant restera comme
elle est durant tout le mois de Ramadan.
Tariq Lobad, directeur des
relations publiques de la société,
souligne que huit heures de coupure sont
suivies de huit heures de courant. Ce
rythme sera respecté durant le mois de
Ramadan. Il avertit toutefois contre la
pression supplémentaire sur les lignes
fournissant le courant aux quartiers
résidentiels, ce qui pourrait perturber
la distribution.
En tout cas, ajoute le
directeur, la société essayera d’éviter
toute coupure au moment de la coupure du
jeûne, pendant le mois de Ramadan, et au
moment du sohour, le repas
d’avant l’aube, en préparation au jeûne.
La raison essentielle de la
crise de l’électricité est
l’insuffisance de l’énergie arrivée dans
la bande de Gaza. Au moment où le besoin
de la bande de Gaza s’élève à 450
mégawatts, elle n’en reçoit que 200.
Les habitants de la bande de
Gaza espèrent que le gouvernement du
consensus national travaillera pour
trouver des solutions pour ces crises
qui frappent la bande de Gaza, la crise
de l’électricité et des salaires.
La crise des salaires
Les fonctionnaires de la bande
de Gaza ne reçoivent que 50% de leurs
salaires, voire moins, ce qui perturbe
remarquablement le mouvement commercial.
Le pouvoir d’achat étant en baisse, les
gens n’achètent que les essentiels.
Mohammed Zaher, 32 ans, a la
charge de ses trois enfants, son frère
invalide et son père malade. Il ne sait
que faire avec son salaire tellement
réduit.
De son côté, Mohammed Siyam,
président du syndicat des fonctionnaires
de la bande de Gaza, a salué les
fonctionnaires qui restent à leurs
postes, en dépit de la baisse de leurs
salaires, depuis que le gouvernement du
consensus national a commencé sa
fonction.
La restauration de
Gaza, une autre crise
Deux ans après la guerre
désastreuse de 2014, rien n’est arrivé
de l’aide promise par certains pays pour
restaurer ces milliers de maisons
détruites durant la guerre.
De plus, l’occupation sioniste
empêche toujours l’arrivée du ciment
dans la bande de Gaza, sauf pour les
projets internationaux.
Enfin, plus de 125 mille
habitants ont été détruits durant la
dernière guerre, confirme Mofid al-Hassayna,
ministre des travaux publics.
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