Rapport
Le pesticide, une arme sioniste
pour vider les frontières !
CPI
Photo: CPI
Mercredi 6 mai 2015
Gaza – CPI
Un avion sioniste est descendu et a
pulvérisé la récolte de la famille
d’Abou Mohareb, dans la bande de Gaza,
vers les frontières avec les territoires
occupés en 1948. L’agriculteur Ossam, en
voyant ces agissements, a compris qu’il
ne pourrait plus honorer ses dettes et
compenser ces pertes causées par la
guerre sioniste imposée contre la bande
de Gaza durant l’été 2014.
Les avions de l’occupation sioniste
ont pulvérisé de vastes terrains au sud
et au nord du site militaire de Ksovim.
C’est au lendemain que les agriculteurs
palestiniens de la zone ont constaté
l’étendue de leurs dégâts. Tous les
fruits et légumes, le melon, le poivre,
le concombre, la courgette, la mauve,
tous ont été flétris.
Quelques jours plus tard, la
pulvérisation a repris, au matin comme
au soir. Des dizaines d’hectares de
terrains ont été touchés, les pertes
sont inestimables.
Grandes pertes
L’agriculteur palestinien Ossam Abou
Mohareb parcourait le terrain, travaillé
par lui et ses frères, lorsque l’envoyé
de notre Centre Palestinien
d’Information (CPI) l’a rencontré.
La guerre nous a causé plus de trente
mille shekels de pertes. Les occupants
sionistes ont rasé les puits, les
réserves d’eau, les magasins d’outils,
plusieurs maisons. Et aujourd’hui, leurs
avions anéantissent les produits
agricoles, la source de vie pour quelque
soixante personnes.
Le grand frère Marouan appelle le
ministère de l’agriculture et tous les
responsables palestiniens à travailler
pour sauver les fermiers des frontières
de ces campagnes sionistes destinées à
chasser les Palestiniens de leurs
territoires.
Les arbres fruitiers
Le fermier Abdallah Abou Mghasib a
été surpris, en voyant les bourgeons de
ses amandiers et ses vignes fanés, les
légumes perdus.
Il souligne que les pesticides sont
entrés à une distance de sept cent
mètres. Il faut attendre plus d’un mois
pour que les bourgeons voient le jour
encore une fois.
Dettes permanentes
Le correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) a
rencontré le jeune Ahmed Abou Sawawin
qui revenait de son travail matinal. Ce
jeune fermier s’est vu obligé de donner
plus d’eau à ses légumes, courgettes et
fèves, en espérant leur donner un peu de
souffle de vie.
Les fermiers se sont trouvés forcés
de récolter leurs fèves. Les produits de
deux hectares ont été perdus. Ainsi, ils
restent endettés envers les commerçants
des produits agricoles.
L’ingénieur agricole Ahmed Abdou
Al-Hadi, directeur au ministère de
l’agriculture de la région de Dir Al-Balah,
dit que c’est la deuxième fois que les
avions sionistes pulvérisent les plantes
des Palestiniens avec leur pesticide
chimique.
La première fois, c’était en janvier
dernier. Dans le village de Wadi As-Saqa,
une superficie de neuf hectares a été
abimée, ainsi que de vastes surfaces à
l’est du village d’Al-Qarara.
Abdou Al-Hadi confirme que les
occupants sionistes agissent pour vider
la frontière de la bande de Gaza. Cet
état de cause a été constaté par
plusieurs institutions juridiques et
humanitaires dont la Croix-Rouge et le
comité danois pour les droits de
l’homme.
Les habitants des frontières attirent
l’attention sur les occupants sionistes
qui continuent à raser des terrains de
Palestiniens, à écraser leurs plantes.
Le pesticide est une nouvelle arme pour
chasser les fermiers palestiniens sans
utiliser aucun engin militaire.
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