Rapport
Les sites historiques d’Orta face
aux convoitises sionistes !
CPI
Photo: CPI
Samedi 6 février 2016
Naplouse – CPI
Le village d’Orta se hisse comme un
musée à ciel ouvert. Une douzaine de
sites historiques l’ornent de toutes
parts. Pour cette raison, les occupants
sionistes font tout pour le voler,
l’extorquer, le falsifier, changer ses
aspects islamiques, le judaïser, en
faire un champ libre pour leurs colonies
et leurs agissements.
Le village d’Orta se trouve à 8
kilomètres au sud-est de la ville de
Naplouse. Un petit chemin de 2
kilomètres le relie à la route
principale Naplouse-Quds. En 2013,
quelque 14 mille personnes y habitaient.
La terre des stations
L’histoire du village d’Orta remonte
à bien avant l’ère chrétienne. Il est
connu surtout comme un village cananéen.
Il est habité depuis l’empire byzantin,
jusqu’à nos jours, en passant par la
période islamique dont l’époque
ottomane.
Dans la période entre le quatrième
siècle et le douzième siècle, le village
d’Orta était le centre de la secte
samaritaine.
Le village abrite plusieurs stations
religieuses. Il y a le cimetière de
Sabaoune (Soixante) Cheikhs où on croit
que quelque soixante prophètes ou
cheikhs sont enterrés. Il y a aussi les
stations du cheikh Az-Zaghbi, du cheikh
Sarour, du cheikh Al-Ajmi, la tombe de
Josué, entre autres.
Sami Ouad, président du conseil du
village d’Orta, a confié au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) ses
inquiétudes. Le problème, c’est que les
Palestiniens ne peuvent restaurer ces
stations historiques, étant sous
domination sioniste. Il faut leur donner
beaucoup d’attention, afin qu’elles
puissent faire face aux occupants
sionistes qui font tout pour falsifier
leur histoire.
La plupart de ces centres historiques
ont été bâtis ou restaurés après la
victoire de Saladin dans ses guerres,
surtout dans la période mamelouke.
Falsifier les sites
historiques
Hamza Diriya, chercheur dans les
sites historiques du département de
Naplouse, confirme au correspondant du
Centre Palestinien d’Information (CPI)
que tous ces sites réaffirment la nature
islamique du village d’Orta. La
construction, les arches, les dômes, les
mihrabs de l’époque mamelouke la
confirment.
Depuis leur occupation, les sionistes
cherchent des sites historiques pour les
falsifier et pour leur donner des noms
hébraïques, pour voler ou briser les
écritures et les décorations islamiques,
comme c’était le cas du site de Sabaoune
Cheikh.
Prétexte pour
agressions
Le village d’Orta est le sujet
d’agressions menées par les colons
sionistes, surtout après minuits
Protégés par l’armée de l’occupation
sioniste, ils se permettent toute
agitation.
Mohammed Amin Qawariq, un habitant du
village, précise que les colons
sionistes viennent à une heure ou deux
heures du matin. Ils ferment les rues.
S’ils trouvent une voiture
palestinienne, ils la détruisent. Et
toute maison qui ose allumer un
éclairage, ils jettent sur ses fenêtres
des pierres pour l’éteindre et pour
faire peur aux habitants.
Le Palestinien Ahmed Ibrahim Aouad
habite non loin du site Al-Mofaddal. A
cause des colons sionistes, il ne peut
dormir tranquille la nuit. Il se déplace
d’une fenêtre à une autre pour protéger
ses enfants, de peur de voir se répéter
le crime commis contre la famille de
Douabcha.
Sami appelle le conseil du village à
protéger ces sites, sur le niveau
populaire et officiel, à faire barrage
aux tentations de l’occupation sioniste
de faire des points coloniaux entre les
maisons palestiniennes, à l’instar de la
ville d’Al-Khalil.
Finalement, le village d’Orta est
devenu un champ de bataille entre
l’histoire arabo-islamique et l’histoire
hébraïque falsifiée. L’histoire
arabo-islamique a besoin de plus de
protection contre la convoitise
sioniste, comme partout en Palestine
d’ailleurs.
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier soulèvement octobre 2015
Les dernières mises à jour
|