Rapport
Plus d’un million d’élèves palestiniens
face à
l’occupation et à des difficultés
infinies !
CPI
Photo :
CPI
Mardi 5 septembre 2017
Ramallah – CPI
Plus d’un million
et quart d’élèves palestiniens sont
partis vers leurs écoles. Certains y
arrivent. Certains trouvent des
difficultés pour y arriver. Certains y
arrivent, mais sans trouver de siège ! Les écoles de la
Palestine ne sont pas ordinaires comme
partout dans le monde. Avant que l’élève
ne puisse arriver à son pupitre,
beaucoup de problèmes devront être
vaincus. Les instituteurs souffrent de
certaines mesures politiques dont la
baisse des salaires par exemple. Et un
grand nombre d’entre eux sont poussés
vers la sortie de la retraite anticipée,
dans cette atmosphère économique tendue
causée par le blocus sioniste frappant
la bande de Gaza depuis environ onze
ans.
L’enfant Ahmed
Badran, de la ville de Naplouse, avait
beaucoup rêvé de l’arrivée de ce jour,
le jour où il porterait son cartable
pour aller à l’école, le jour où
l’institutrice le recevrait et
effacerait toute sa peur. Son premier
jour était cependant autre, c’était un
vrai cauchemar.
Un passage interdit
Le jour J, le petit
Ahmed dit en pleurant :
« Je me suis
réveillé tôt, j’ai pris mes vêtements
que ma mère avait arrangés toute la
nuit, j’ai pris mon sandwich au thym et
à l’huile d’olive et suis parti, dans le
car, vers l’école ».
Il s’est arrêté un
petit moment. Puis, sans pouvoir stopper
ses larmes, il ajoute :
« Les juifs nous
ont interdits d’aller à l’école. »
Sa mère parle de la
déception de son fils :
« Ils ont assassiné
le rêve d’Ahmed, avant qu’il ne
grandisse. La responsable du car
scolaire m’a informée que les soldats de
l'occupation avaient érigé un barrage et
interdit aux cars scolaires de passer.
Leur objectif n’est que de tuer la joie
des enfants de la Palestine, lors de
leur premier jour scolaire. »
La mère continue
avec une sorte de fierté :
« La responsable
m’a confirmé qu’Ahmed n’avait pas baissé
les bras. Lui et ses copains ont essayé
d’atteindre leur école à pied.
Malheureusement, ils se sont heurtés au
mur de séparation discriminatoire. Ce
mur a tué leurs rêves pour une deuxième
fois. »
Cette scène, Ahmed
et ses copains devront s’habituer à la
voir assez souvent. Les occupants
sionistes savent bien que les
Palestiniens éduqués seront bien
dangereux pour leur projet colonial. Ils
mettront donc tous leurs efforts pour
faire des Palestiniens un peuple
ignorant.
Des élèves sans
pupitres !
Dans un autre lieu
de la Palestine, dans la ville de Gaza,
on voit une autre scène : la scène de
Sa’id Kamil. Cet enfant avait pu arriver
à l’école, mais il n’y a pas trouvé de
siège pour s’y assoir. Le blocus y est
pour quelque chose.
Cet enfant porte
des vêtements et des chaussures très
usés, comme beaucoup d’autres,
d’ailleurs. Son père n’était pas à
l’aise et a posé une question : « Qui
pourra voir son fils dans cet état, son
premier jour d’école ? »
Depuis des années,
ce pauvre père ne trouve pas d’emploi.
Il se trouve obligé d’accepter toute
aide pour faire vivre ses enfants. Il
est l’image vivante de la pauvreté qui
frappe la bande de Gaza de plein fouet.
Plus de 80% des
habitants de la bande de Gaza ne peuvent
survivre sans secours quelconque. La
situation est catastrophique, confirme
finalement le Comité populaire pour
faire face au blocus.
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