Rapport
La caserne israélienne de Salem,
un piège pour les enfants palestiniens !
CPI
Photo :
CPI
Lundi 4 décembre 2017 Jénine – CPI
Un vrai piège pour
les enfants et les mineurs palestiniens.
Voilà ce que sont devenues la caserne de
Salem et sa salle de tribunal. La
caserne militaire sioniste de Salem est
abusivement installée à l’ouest de la
ville de Jénine, au nord de la
Cisjordanie. C’est un piège sioniste qui
multiplie ses emprises sur les
Palestiniens, adultes, adolescents,
enfants, femmes et hommes.
Toutes les parties
de ce camp seront des témoins oculaires
de beaucoup d’arrestations, avec ou sans
raison : les portails, l’administration
civile, le siège de l’administration de
construction, le centre de police, le
tribunal militaire, le bureau de
coordination militaire, tous en sont des
témoins oculaires.
Des enfants arrêtés
Ne sont pas rares
les cas des adolescents Youssef Chami,
17 ans, et Aballah Hilal Abdou al-Halim,
17 ans également, de la ville
d’al-Khalil. Le 20 octobre 2017, ces
deux adolescents ont été arrêtés dans la
salle du tribunal de Salem, le jour où
ils étaient dans le tribunal pour le
procès d’un de leurs amis communs.
L’adolescent Omer
Abdou al-Karim Jarrar a eu la malchance
de se trouver dans le même tribunal de
Salem. Il a été arrêté sans aucune
information.
Le militant
juridique Mohammed Kamanji souligne que
c’est une affaire très inquiétante, ces
arrestations d’adolescents palestiniens
à la porte de la caserne militaire
sioniste de Salem ou à l’intérieur de
son tribunal. C’est un phénomène que
toutes les zones proches des casernes
militaires de l’occupation sioniste
connaissent. Le nombre d’adolescents et
d’élèves arrêtés sont en augmentation
constante.
En effet, beaucoup
d’écoliers, d’élèves, de collégiens, de
lycéens, de mineurs dont l’âge ne
dépasse guère les dix-sept ans, sont
interpellés vers la caserne de Salem,
souligne-t-il à notre Centre Palestinien
d’Information. Parfois, l’arrestation
serait pour un jet de pierres ; parfois
pour une simple suspicion. En fait, tout
mineur qui apparaîtra dans les caméras
de l’armée israélienne sera suspect.
C’est au petit de prouver le contraire.
Histoire d’une
caserne
La caserne
militaire israélienne de Salem est
installée, en 1948, sur les frontières
occidentales du département de Jénine,
sur les terrains du village de Salem.
Depuis son installation, le village est
une source permanente de tension pour
tous les habitants de tous les villages
avoisinants, en particulier les villages
de Rommana et Zabouba.
Une caserne
oppressive
Les habitants du
village de Zaboba regardent la caserne
de Salem comme un centre de tortures.
Ses soldats ont attaqué ce village pour
mettre la main sur les mineurs de la
famille Jaradat : Ahmed, Ali, Nur,
Mohammed. Ils les ont amenés à
l’intérieur de la caserne pour les
torturer et menacer, sans prendre en
compte leur âge d’enfant.
Simplement en
jouant sur le terrain du village, non
loin de la caserne, l’enfant pourra être
le sujet d’une arrestation, d’une menace
ou pourra même être frappé par ses
soldats. Ces soldats ne veulent que
semer la terreur dans l’esprit des
enfants palestiniens.
Le villageois Ali
Sbihat se pose des questions sur la
raison d’envoyer une grande force de
l’armée de l’occupation pour arrêter un
enfant qui n’a fait que jeter une pierre
sur la caserne de Salem, de façon
innocente.
Il résume
finalement que ces enfants voient cette
caserne devant leurs yeux jour et nuit.
Ils grandissent, et grandit dans leur
esprit l’idée que de telles casernes
sont la cause de leur vie
catastrophique.
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