Rapport
A al-Khalil : les soldats de
l'occupation sioniste
volent la vie et la pastèque !
CPI
Photo :
CPI
Dimanche 4 juin 2017
Al-Khalil (Hébron) – CPI
« Voler la terre ne leur suffit pas,
mais il leur faut aussi voler la terre
», crie le hadj Mohammed al-Awiwi, un
vendeur ambulant de pastèques, vers les
points de passage installés par
occupants sionistes dans la zone de Bab
az-Zawia de la ville d’al-Khalil
(Hébron).
Le septuagénaire Mohammed al-Awiwi, 73
ans, est en colère. Il est en colère
parce que se répètent les vols des
stands des vendeurs ambulants
palestiniens, de la part des forces de
l’occupation sioniste, dit-il au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information.
En voyant des gens
s’approcher de son stand, il crie de
toute sa voix :
« Qu’Allah maudisse
les sionistes. Il ne leur suffit pas de
voler la vie de nos enfants, ils volent
aussi nos pastèques ! »
Vols à répétition
Hadj Mohammed al-Awiwi
se plaint, parlant toujours à notre
correspondant :
« Qu’Allah se venge
d’eux ! Chaque fois qu’il y a un
affrontement et que les boutiques
ferment, c’est nous qui payons le prix,
c’est de nos stands que ces criminels
volent ! Ce n’est pas grave de donner
quelques pastèques pour la patrie,
d’autres donnent leur vie. Allah le Tout
Puissant nous récompensera. »
A noter que les
vols de biens et d’affaires des
Palestiniens de la part des soldats de
l'occupation sioniste, surtout
lorsqu’ils envahissent leurs maisons, se
répètent de plus en plus.
A titre d’exemple,
le Palestinien Abou Mohammed at-Tawil,
34 ans, ancien captif, originaire de la
montagne d’Abou Roman, explique comment
l’armée de l’occupation a envahi sa
maison, il y a peu de temps. Les soldats
ont interné toute la famille dans une
chambre. Ils ont dévasté la maison,
avant de repartir. Après leur départ, la
famille découvre l’absence des bijoux en
or, 150 grammes d’environ 6000 dollars,
l’absence de 1500 shekels et une montre
au prix élevé.
At-Tawil exprime
son désarroi à notre correspondant. Il
dit que les occupants sionistes volent
tout : les rêves, la terre, les enfants.
« Ils ont volé six ans de ma vie dans
leurs prisons », dit-il.
Voler les boutiques
Dans le marché
d’al-Laban, à l’intérieur de l’ancien
bourg d’al-Khalil, certains commerçants
palestiniens se sont donnés du courage
et ont rempli leurs magasins de produits
en lien avec le mois béni de Ramadan.
Hadj Chabaan at-Tamimi, 65 ans, en est
un exemple. Il a mis des produits
supplémentaires à environ 25 mille
shekels et il en est content, content de
rendre la vie à sa ville. Mais la joie
n’était que de courte durée, dit-il :
« Le lendemain,
lorsque j’avais ouvert ma boutique, la
scène m’a choqué : je n’y ai rien
trouvé, la boutique a été nettoyée. Des
habitants du quartier l’ont informé que
l’armée de l’occupation avait brisé les
serrures et ont laissé le champ libre
aux colons pour voler tout le contenu de
la boutique. »
Finalement, malgré
toutes les agissements sionistes, les
agressions des colons, leurs vols, la
terreur semée par les occupants
sionistes, les Palestiniens insistent à
construire leur ville et à lui rendre la
vie.
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