Rapport
Au village d’az-Zawia, la colonisation
dévore
la terre verte palestinienne
CPI
Photo: CPI
Mercredi 4 mai 2016
Salfit – CPI
Le village d’az-Zawia, à
l’ouest de la ville de Salfit, s’est
réveillé, jeudi 14 avril 2016, pour voir
ses terrains dévorés par une décision
sioniste. Cette décision sioniste veut
confisquer quelque 240 hectares de ses
terrains. Cette décision veut aussi
confisquer 40 hectares des terrains du
village voisin de Sannira. Ces
confiscations représentent une tragédie
pour l’expansion naturelle du village d’az-Zawia.
Naïm Hamouda Chaqir, président
de la municipalité d’az-Zawia, dit au
correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI) que
c’est sa municipalité qui a reçu ces
décisions de confiscation. Il s’agit des
zones de Khilla Abou Zaïtoun, Khillat
Hamed, Khirbat Sarisiya, Khillat al-Kozbora,
Khlillat al-Witwat, al-Qistil, al-Wad
al-Qibali, Khillat al-Koroum et Dir
Qaddis, les terrains agricoles les plus
vastes et les plus fertiles du village.
Chaqir souligne que les
occupants sionistes confisquent les
terrains, sous prétexte que ce sont des
terrains d’Etat, mais en vérité ils
essaient de mettre la main sur toute la
terre palestinienne. « Nous avons besoin
d’unifier tous les efforts pour fixer
les fermiers sur leurs terrains. »
Anéantir les fermiers
et les bergers
L’agriculteur Mohammed Mowqadi
confie à notre correspondant que cette
décision va priver les fermiers de leurs
terres. Lui-même perdra sa terre
travaillée par son père depuis des
décennies et par lui ensuite. « Celui
qui extorque cette terre, extorque notre
vie », dit-il.
Et les bergers aussi ne
trouveront plus de terrains pour leur
pâturage, dit Khaled Chaqir, qui possède
une trentaine de moutons.
Il est injuste de posséder des
milliers d’hectares de terrains, et je
ne trouve pas de terrains pour le
pâturage de mes moutons.
Les confiscations
continuent
Le maire Naïm Chaqir confirme
que la superficie du village d’az-Zawia
est de 2,4 mille hectares, mais le mur
de séparation discriminatoire en a pris
environ mille hectares, en 2004, entre
autres.
Aujourd’hui, les occupants
sionistes veulent confisquer les
terrains fertiles restants, des terrains
riches en oliviers, en amandiers et
autres plantes saisonnières.
Acte illégal
Le chercheur Khaled Maali pense
que ces confiscations visent à vider le
département de Salfit de ses habitants
et à renforcer l’élargissement colonial.
Il confirme au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) que ces confiscations viennent à
l’encontre du droit international. Le
gouvernement de Netanyahou fait fi de
toutes les lois, en particulier la
convention de Genève. C’est à l’autorité
palestinienne de travailler sur la scène
internationale, surtout au tribunal de
La Haye, et d’activer la résistance
populaire de façon bien étudiée.
A cause des confiscations, du
mur de séparation discriminatoire, des
colonies, des barrages, les fermiers
palestiniens rejoignent la longue armée
des chômeurs.
L’affrontement
Le maire Naïm Chaqir confirme à
notre correspondant que les habitants
travaillent pour engager des avocats et
des spécialistes pour poursuivre
l’affaire.
Cette décision est très
dangereuse et nous sommes obligés de
défendre nos droits et nos terres,
dit-il.
La résistance populaire fait
souvent ses effets, dit Chaqir. A titre
d’exemple, en 1990, la population a pu
pousser le mur de séparation
discriminatoire plusieurs hectares en
arrière. Il appelle les institutions
officielles et populaires à les soutenir
pour protéger leurs terrains de cet
animal de la colonisation qui dévore
tout, absolument tout.
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