Rapport
Isawiyya, visé quotidiennement pour
apprivoiser ses habitants !
CPI
Photo: CPI
Lundi 4 avril 2016
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
Les occupants sionistes ne
cessent leurs tentatives destinées à
imposer une main forte sur les villages
et les localités de la ville d’al-Quds
occupée (Jérusalem). Ils voudraient
freiner la résistance palestinienne,
surtout après le déclenchement de
l’Intifada d'al-Quds, au début du mois
d’octobre 2015. Ils font tout pour
maitriser totalement ces zones.
Le village d’Isawiyya, à l’est
de la ville d'al-Quds, en est un bon
exemple. Il est, tous les jours, le
sujet d’une longue série de mesures
agressives visant à « apprivoiser ses
habitants », à les obliger de freiner
leurs jeunes dans leur chemin de la
résistance contre l’occupation sioniste.
Mesures
discriminatoires
Ibrahim al-Isawi, expert en
affaires de la ville d'al-Quds, souligne
que les mesures de l’occupation sioniste
contre le village d’Isawiyya n’ont pas
cessé depuis le déclenchement de
l’Intifada d'al-Quds. Ils ont fermé
plusieurs de ses quartiers, séparés les
uns des autres par des cubes en ciment
et par des barrages d’inspection.
Les occupants sionistes
prennent les affrontements engagés sur
les entrées du village d’Isawiyya comme
prétexte pour le fermer, l’encercler. Et
les provocations, les agressions et les
attaques sionistes contre ses habitants
n’ont pas cessé.
Les autorités de l’occupation
sioniste imposent sur les habitants du
village d’Isawiyya des mesures
discriminatoires : arrestations,
inspections provocatrices, invasions
quotidiennes, paralysie de la
circulation des Palestiniens.
Les violations des occupants
sionistes visent à pousser les jeunes
palestiniens à perdre tout espoir dans
la résistance et à la considérer
inutile, et elles visent également à
faire des pressions sur les habitants du
village d’Isawiyya afin qu’ils
persuadent leurs jeunes à laisser tomber
la résistance.
Al-Isawi souligne que les
autorités de l’occupation sioniste
renferment dans leurs prisons plus de
trente villageois, et que des dizaines
de jeunes attendent aussi leur jugement.
En effet, les forces de
l’occupation sioniste ont arrêté plus de
trois cents jeunes en 2015, plus de 80
jeunes en 2016, selon les données de
l’Association des familles des captifs
de la ville d'al-Quds.
Par ailleurs, les autorités de
l’occupation sioniste appliquent la
politique de la résidence forcée à
l’encontre des habitants du village, un
réel enfermement, non pris en compte
d’ailleurs durant le jugement.
Des mesures très dures
Les occupants sionistes
appliquent des jugements très sévères à
l’encontre du village. Un tribunal de
l’occupation a, par exemple, ordonné à
emprisonner le Palestinien Mohammed
Saleh Mahmoud à une période de six ans,
simplement pour avoir participé à jeter
des pierres sur les occupants sionistes.
En outre, la Knesset
israélienne a approuvé une loi
permettant au gouvernement de priver
tout enfant palestinien, accusé d’avoir
jeté des pierres, de ses prestations
sociales, et d’imposer à tout enfant
jugé une amende de plus de 2500 dollars.
Le village caserne
Les forces de l’occupation
sioniste se renforcent sur les entrées
du village d’Isawiyya, se déploient dans
ses quartiers, tirent des bombes
lacrymogènes ou assourdissantes, de
façon inconsidérée, même en l’absence de
toute apparence de résistance ou
d’affrontement.
Pire, les forces de
l’occupation sioniste mènent des
entraînements militaires faisant fi des
habitants civils.
Ibrahim qualifie ces invasions
de « barbares et provocatrices ». Elles
lancent des balles et des bombes contre
les maisons et directement contre les
jeunes.
Un officier de l’occupation
sioniste va jusqu’à lancer des balles et
des menaces, des menaces consistant à
dire qu’il traite les habitants du
village d’Isawiyya si durement qu’il y
entrerait désormais sans aucune
protestation !
Les
rapports du CPI
Le
dossier Hamas
Le dossier
prisonniers
Les dernières mises à jour
|