Rapport
Qu’en est-il de la ville d’al-Quds
après
la décision de l’Assemblée Générale ?
CPI
Photo :
CPI
Jeudi 4 janvier 2018
Ramallah – CPI
L’Assemblée
Générale des Nations Unies a voté, avec
une majorité écrasante, une décision
refusant la décision du président
américain Donald Trump reconnaissant la
ville d’al-Quds comme capitale de l’Etat
d’occupation. La décision de l’Assemblée
Générale interdit tout changement de la
position légale de la ville occupée. En effet, 128 pays
ont voté pour cette décision, seulement
neuf contre. 35 pays n’y ont pas
participé. C’est une vraie gifle aux
Etats-Unis qui avaient menacé tout pays
qui voterait contre leur décision, mais
une vraie victoire pour les
Palestiniens.
La question qui
s’impose après cette victoire est la
suivante : que doivent faire les
Palestiniens afin d’en profiter ?
Une décision
contraignante
Dr Mohammed al-Chalalda,
professeur de droit international de
l’université d’al-Quds, confirme que
cette décision est contraignante pour
tous les pays, même ces pays qui
l’avaient refusée, car la décision a été
votée sous l’article « Unis pour la paix
».
Le problème,
remarque Dr al-Chalalda, c’est que sur
la scène internationale ne marche que la
loi du plus fort. Il faut alors profiter
de tous les mécanismes juridiques pour
contraindre les Etats-Unis et "Israël"
pour respecter cette décision.
Al-Chalalda appelle
à poursuivre cette décision sur le
niveau régional et international, avec
une position arabe, islamique et
internationale unie. C’est une décision
mondiale qui a encore une fois poussé la
cause palestinienne sur la liste des
priorités des Nations Unies.
Le retour aux
Nations Unies
Il faut laisser
tomber ces négociations bilatérales et
retourner vers l’ONU, afin de mener des
négociations basées sur le droit
international et non sur les humeurs
israéliennes et américaines.
A noter que Donald
Trump a signé sa décision reconnaissant
la ville d’al-Quds comme capitale
d’"Israël", en application d’une loi du
Congrès de 1995. Les présidents qui
l’ont précédé ont essayé de ne pas
l’appliquer, ayant peur pour les
intérêts américains. En tout cas, cette
loi vient à l’encontre de la charte des
Nations Unies qui n’accepte pas
l’occupation des territoires des autres
par la force.
Le déplacement de
l’ambassade américaine vers la ville
d’al-Quds vient à l’encontre des traités
internationaux. Donc les Palestiniens
pourront poursuivre cette affaire dans
les tribunaux américains eux-mêmes.
Pire, la décision de Trump vient à
l’encontre de la constitution américaine
elle-même.
Pour arriver à ce
stade, il faut arriver à une unité
avancée, une unité locale, arabe et
internationale.
L’autorité
palestinienne devra travailler vite. Il
faut profiter de cette victoire pour
isoler "Israël" et la décision de Trump.
Il faut aller vers les principales
organisations internationales et
poursuivre les responsables israéliens
immédiatement auprès de la cour pénale
internationale, appelle finalement Dr
Mostapha al-Barghouthi, secrétaire
général de l’Initiative nationale.
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