Rapport
Le commerce palestinien étouffé dans
l’ancien bourg d'Al-Quds
CPI
Photo: CPI
Lundi 4 janvier 2016
Al-Quds – CPI
La baisse de fréquentation dans
l’ancien bourg d'Al-Quds est de plus en
plus remarquable. Le bourg souffre d’une
vraie récession. Les commerçants
palestiniens étalent leurs produits
devant leurs magasins, en vain. Les
petits passants n’y répondent pas
suffisamment.
Abou Mohammed Chiwiki, 54 ans, a un
magasin de maroquinerie, dans le bazar
de la porte d’Al-Khalil. Il emporte ses
produits de la ville d’Al-Khalil, connue
pour ses excellents produits en cuir.
Il se plaint de la récession. La
récession est la conséquence directe des
agissements de l’occupation sioniste, de
ses restrictions, de l’absence de
sécurité. Tout d’abord, les touristes
ont peur de passer par l’ancien bourg
d'Al-Quds. Puis les Juifs boycottent les
commerçants arabes.
Et puis les guides touristiques juifs
travaillent contre les commerçants
arabes. Ils les convainquent d’emprunter
les magasins juifs.
Zyad Al-Hachim est le porte-parole
des commerçants du quartier d’Al-Hawari
de l’ancien bourg d'Al-Quds. Il
réaffirme que les occupants sionistes
continuent leur guerre contre la ville
d'Al-Quds et ses habitants natifs. Ils
font tout pour vider la ville de ses
habitants ; la guerre économique en est
un moyen.
Par ailleurs, l’autorité
palestinienne de Ramallah ne répond pas
aux appels de détresse des commerçants,
ne les soutient guère, ne vient pas voir
ce dont ils ont besoin.
Des mesures
discriminatoires
Al-Hachim souligne que les pratiques
discriminatoires envers les commerçants
arabes sont en recrudescence
remarquable. Les commerçants
palestiniens ont à plusieurs reprises
essayé de contacter les guides
touristiques pour qu’ils laissent les
étrangers parcourir leurs magasins, en
vain ; les guides continuent à les
éviter et à prendre des chemins
secondaires, en prétextant que les
touristes n’ont pas le temps suffisant.
Notons que ces commerçants ne peuvent
compter sur des consommateurs locaux. En
fait, les habitants de la ville d'Al-Quds
ne fréquentent pas beaucoup l’ancien
bourg, car ses produits sont destinés
spécialement aux touristes.
Enfin, les occupants sionistes
imposent des taxes exorbitantes aux
commerçants arabes. Une de ces taxes
s’élève à dix mille shekels,
annuellement, sans parler de toutes les
dépenses en augmentation : transports,
eau, électricité, entre autres. Tout
commerçant vit sous le risque de mettre
la clé sous la porte à cause des taxes
et l’incapacité de les payer.
Les
rapports du CPI
Le
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Le dossier soulèvement octobre 2015
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