Rapport
Azzoune, un terrain de combat
contre l’occupation et la colonisation
CPI
Photo: CPI
Dimanche 4 janvier 2015
Qalqilia – CPI
Quelques colons sionistes ont
récemment eu des brûlures, causées par
une bouteille incendiaire lancée par des
résistants palestiniens. Cet incident
n’est qu’un épisode d’une longue série
d’actes de résistance et d’affrontements
qu’Azzoune, sous département de Qalqilia,
au nord de la Cisjordanie occupée,
connaît. Azzoune, au fil du temps, est
devenu un des plus chauds terrains
d’affrontements, sa position
géographique oblige.
Quelques heures plus tard à peine,
une vingtaine de jeunes palestiniens se
sont retrouvés dans les cavernes
d’interrogation, rejoignant ainsi les
dizaines d’autres jeunes originaires du
même village.
En fait, pas un jour ne passe sans
que des affrontements n’éclatent. Le gaz
lacrymogène, les balles, les coups de
feu, la fermeture des entrées sont
devenus les caractéristiques naturelles
de ce village d’Azzoune. Sa position
géographique y est pour quelque chose.
En effet, le village d’Azzoune est
encerclé de partout, dit Mohammed Ridwan.
Par trois côtés, il est étouffé par les
colonies sionistes installées
abusivement sur ses terrains. Et sur son
quatrième côté, se trouve la route
déviatrice empruntée par les colons et
les forces sionistes d'occupation. Le
village est désormais une île perdue
parmi les colonies.
Ainsi, le village vit un climat
constant de tension et de confrontation,
dit-il au correspondant de notre Centre
Palestinien d’Information (CPI).
Village encerclé, adolescents
emprisonnés
Nimr Adwan, le maire du village d’Azzoune,
souligne que ce climat de tension
engendre beaucoup de problèmes pour les
habitants du village. Des dizaines de
ses enfants et adolescents se trouvent
souvent dans les prisons de l’occupation
sioniste. Leur nombre arrive parfois à
deux cents. C’est un nombre important
par rapport du nombre d'habitants de ce
petit village.
Le village d’Azzoune est aussi
asphyxié par ces géants cubes en ciment
et par les barbelés qui le transforment
d’un lieu naturel de toute beauté en une
prison à ciel ouvert.
C’est une vraie prison. L’entrée
orientale est fermée par les deux
colonies sionistes de Maalih Chamron et
Krenieh Chamron. Deux autres entrées
sont bloquées par des cubes en ciment.
Il ne reste qu’une entrée barrée par un
portail en fer, un portail qui ne
s’ouvre que selon l’humeur des soldats
de l’occupation sioniste, un portail qui
mène vers la route principale, sujet de
tension permanente.
Punition collective
Le Palestinien Hassan Badwan indique
que le problème réside dans ces colonies
sionistes, plus de sept, et cette route
déviatrice qui entoure et étouffe le
village d’Azzoune. Il ne réside pas du
tout dans ces quelques pierres lancées
par quelques enfants.
Le mouvement commercial dans le
village est de plus en plus faible,
dit-il à notre Centre Palestinien
d’Information (CPI), bien qu’il soit le
marché principal pour toutes les
localités voisines, faute de stabilité.
Les arrestations à répétition des
jeunes du village causent une tension
perpétuelle et une perturbation de la
scolarité de ces jeunes, aussi bien pour
les élèves détenus que pour ceux qui
sont à l'école.
Mohammed Badwan souligne enfin que
les occupants sionistes condamnent les
Palestiniens à de lourdes peines, qui
vont parfois jusqu’à plusieurs années,
pour des accusations qui ne méritent
normalement que six mois, tout au plus.
Les
rapports du CPI
Le sommaire des massacres à Gaza 2014
Les
opinions du CPI
Les dernières mises à jour
|